L’information a été donnée et s’est vite propagée par l’intermédiaire des réseaux sociaux : le nouvel entraîneur du Club Africain s’est déclaré fortement surpris par l’état physique des joueurs.
Cela prouve qu’il n’a certainement pas beaucoup regardé les rencontres relevant des compétitions tunisiennes. S’il avait une idée de nos compétitions, il aurait immédiatement relevé que notre rythme de jeu est saccadé, mal réparti entre les deux périodes de jeu, que la concentration est presque nulle.
Actuellement, des «outils» de travail précis et parfaitement développés sont en mesure de nous donner de manière rapide, sérieuse et utile, les performances physiques et physiologiques des athlètes. Mieux encore, les insuffisances sont calculées et mises en évidence et cela permet aux responsables de la mise en condition d’arrêter le programme spécifique de chaque joueur.
Il est vrai que nos compétitions manquent de régularité. Les trêves qui se succèdent, les interruptions qui interviennent pour un oui ou un non ne permettent en aucun cas de fixer une programmation qui se respecte. D’où des blessures successives qui incommodent le joueur et l’équipe.
Ces «calendriers», que l’on annonce à grande pompe, sont régulièrement remaniés. Les raisons importent peu, seules comptent les conséquences.
Contrairement aux exigences et impératifs d’une préparation moderne, le calendrier des activités, saucissonné à volonté, n’est d’aucun recours pour aider clubs et joueurs à acquérir ce rythme dont ils ont besoin.
Voilà pourquoi il ne faudrait pas être surpris du délabrement physique dans lequel se trouvent bon nombre de nos joueurs, dont la plupart se laissent aller. La prise de poids et autres entraves à l’acquisition d’une bonne condition physique s’accumulent et à chaque reprise, c’est un nouveau départ de «préparation».