Farès Ferjani, qui a permis à la Tunisie d’ouvrir son compteur, est une fine lame qui vient d’une famille qui a toujours pratiqué l’escrime. Son père est arbitre international d’escrime, ses deux frères, Ayoub et Ahmed, sont également d’excellents tireurs.
Il en est à sa troisième olympiade. Spécialiste du sabre, à 27 ans, il semble avoir atteint la plénitude de ses moyens tout en sachant qu’en escrime, la maîtrise et la vista qui permettent de lire dans les pensées de l’adversaire, s’aiguisent et augmentent l’efficacité du tireur avec l’âge. A bonne école, il a couronné son long cheminement par une médaille d’argent olympique.
Un parcours impressionnant
Farès Ferjani a atteint la finale à l’issue d’un parcours impressionnant. Vainqueur en quart de finale du Chinois Shan Bang sur un score étriqué 15/14, il a pris confiance en ses moyens. Cela a finalement démontré que sa victoire sur le Sud-Coréen Gu Bongil, l’avait mis sur la rampe de lancement. Déjà lors des huitièmes, il a résisté puis débordé le Hongrois Cnased Gelesi 15/14.
Une détermination sans faille
En demie, il avait fort à faire contre l’Egyptien Essissi, mais sa détermination a été plus forte et, en écartant ce dangereux adversaire, il s’est fort justement retrouvé en finale.
Champion incontestable au niveau continental, Farès Ferjani a toujours brillé en haut niveau. C’est ainsi qu’il a eu le mérite d’atteindre les demi-finales aux JO de la jeunesse.
L’aboutissement de Farès prouve, si besoin est, que la Tunisie a son mot à dire dans les spécialités les plus pointues qui demandent une quantité de travail énorme et de grands sacrifices. Une médaille d’argent ce n’est pas rien. Elle aurait pu être en or. A la prochaine !