The Wailers au festival international de Carthage: Célébration de Bob Marley, le reggae et ses valeurs

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Groupe légendaire de reggae, fondé par l’iconique Bob Marley, « The Wailers », nouvelle version, s’est produit, dimanche dernier, sur la scène du théâtre romain de Carthage dans une ambiance de célébration exalté. Quoi de plus normal puisque le groupe célèbre, cette année, le 40e anniversaire de l’album mythique « Legend », une compilation des plus grands succès du roi du Reggae, tandis que, de son côté, le public est venu rendre hommage à une figure emblématique de ce genre musical.


Ce concert, qui s’inscrit dans une tournée mondiale fêtant la vie et l’œuvre du chanteur-compositeur qui a popularisé le Reggae sur la scène internationale, est tombé à pic pour nous rappeler, à l’heure où sévissent dans le monde des guerres meurtrières et sanguinaires, comme à Gaza, les valeurs de la philosophie rastafarienne et de la musique Rasta dont s’inspire fortement le Reggae. Le Reggae, on le sait, prône la paix, l’amour, l’union, la justice, la liberté, la lutte pacifique et la résilience contre la répression et l’oppression. Des valeurs fondamentales chantées par Mitchell Brunings, dont la voix chaleureuse et expressive est proche du style vocal de Bob Marley. Accompagné par les nouveaux Wailers, deux guitaristes, un bassiste, un claviériste et deux choristes femmes, tous emmenés par le batteur Aston Barett Jr, le chanteur a interprété, sur un tempo lancinant, plusieurs titres de « Legend », album réalisé avec les anciens Wailers et vendu à 25 millions d’exemplaires. Ainsi, des paroles et des airs connus, célébrés un peu partout dans le monde, ont fusé sur la scène de Carthage tels entre autres « Could you be Loved », un hymne à la paix et à l’amour que voue le chanteur jamaïcain à son pays, « No Woman no Cry », une ode aux femmes des ghettos, notamment de « Trench Town », « le quartier, très pauvre, de son enfance, marqué par la misère, la violence, les mafieux et les politiciens corrompus », « I Shot The Sheriff » qui dénonce la brutalité et la répression policière subies par les Jamaïcains, « Get up, Stand up » fustigeant le racisme, la discrimination  et l’oppression contre les communautés afro- jamaïcaines, « Is This Love » qui fête  l’amour façon romantique, « Three little birds » fort d’un message d’espoir quant à l’avenir : « Tout ira bien », nous disent les trois petits oiseaux.

Espérons-le tout en souhaitant que la lumière triomphe des ténèbres et que ces messages de paix, d’amour, d’union et de justice soient entendus par tous. En tout cas ils l’ont été par le public venu nombreux pour célébrer le Reggae et l’une de ses étoiles, Bob Marley disparu trop tôt à l’âge de 36 ans. La communion entre les Wailers et les amateurs du genre a été totale, tous ont vibré aux rythmes des mélodies syncopées, interprétées avec force et énergie, et aux messages puissants et inspirants transmis par le chanteur au fil des airs et des chansons. Décidément, malgré le passage des années, les valeurs prônées par le legs musical de Bob Marley transcendent le temps en demeurant inspirantes pour œuvrer et militer en faveur de la paix et d’un monde meilleur.

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