Accueil Sport JO Paris 2024 —Jaouadi, comme un poisson dans l’eau:  Il faut savoir raison garder

JO Paris 2024 —Jaouadi, comme un poisson dans l’eau:  Il faut savoir raison garder

Vers dix-neuf heures trente, les routes n’étaient pas trop encombrées. Sur les terrasses de cafés on se serre pour avoir un petit bout de chaise. L’événement, tout le monde le connaissait. Ahmed Jaoudi, notre porte-drapeau, se préparait à se jeter à l’eau pour essayer de conquérir une médaille…olympique.

C’était dans ses cordes et les temps enregistrés lors des éliminatoires étaient de nature à entretenir cet espoir. Le dernier cinquante mètres parcourus dans un temps à faire blêmir un sprinter appuyait cette issue que tous les Tunisiens appelaient de leurs vœux.  Nombre d’observateurs étaient tentés de le donner sur le podium. Dans quel ordre, là c’est une autre histoire.

En effet déjà parmi les dix meilleurs nageurs du 400 mètres nage libre au monde, à son âge, c’est déjà monumental. Qu’il soit entré en finale du 800 mètres et qu’il  figure aujourd’hui parmi les meilleurs de la planète natation de cette distance, c’est extraordinaire.

L’étoffe et la qualité

Un profane dira simplement qu’il y a trop de superlatifs. Un spécialiste reconnaîtra qu’en moins de deux mois, ce jeune, qui a fait à Cannet 7 : 52 : 44, a réussi  à grignoter à l’occasion des éliminatoires et de cette finale près de dix secondes. C’est l’étoffe et la qualité qui parlent.

Pour ce tour ultime, tout tenait donc en ses facultés de récupération. Et cette récupération est liée à son degré d’endurance. Du haut de ses dix-neuf ans, il n’a pas encore acquis cette qualité qui vient avec le temps et son entraîneur le sait. Il a largement le temps de le faire d’ici les trois ou quatre olympiades qu’il aura à disputer. Au sein d’un trio, Harbaoui, lui-même et… le jeune Rami Rahmouni qui pointe du nez, la natation tunisienne a de beaux jours devant elle.

A propos de ce qui lui reste, nous pensons qu’il devrait se retirer du 1500 mètres et récupérer pleinement pour parcourir les dix kilomètres en eau libre. Sa fougue et sa jeunesse peuvent brouiller les cartes. C’est une question de choix et d’opportunité.

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