Accueil A la une Réchauffement climatique: Ce n’est pas fini !

Réchauffement climatique: Ce n’est pas fini !

Le météorologue finlandais, Petteri Taalas, avertit et déclare : « Les vagues de chaleur seront de plus en plus fréquentes en raison du changement climatique, et elles vont s’accentuer dans les prochaines décennies».


La Tunisie, comme de nombreux pays du bassin méditerranéen, fait face à une hausse alarmante de ses températures. Les thermomètres affichent des records chaque année, transformant les étés en périodes de canicule intense. Ces températures extrêmes ont des conséquences directes sur la vie quotidienne des Tunisiens, avec des impacts sur la santé, l’agriculture et même le tourisme. Les sécheresses se multiplient, menaçant les ressources en eau et la production agricole, tandis que les vagues de chaleur augmentent le risque d’incendies de forêt et de problèmes de santé liés à la chaleur.

Le réchauffement climatique est un phénomène qui a commencé à être évoqué dans le débat public depuis le début des années 1980. A l’époque il y avait des divergences entre les scientifiques, dont une partie doutait de ce phénomène. Au fond c’était un débat d’élites scientifiques et de quelques politiques, les gens n’étaient pas vraiment conscients du danger qui les guettait. Depuis quelques années, le réchauffement climatique est devenu une réalité quotidienne. Le sommet du Mont-Blanc a enregistré la plus hausse température de son histoire en 2022. Le sommet a en effet enregistré une température de 10,4 degrés en juin dernier. D’habitude, même lorsqu’il fait très chaud, la température dans ces lieux avoisinait le zéro degré.

Pour la première fois, il est clair que les hauteurs sont également affectées par le réchauffement climatique.

L’Europe est traversée par une canicule inédite et il est  attendu que la moitié du territoire européen souffre de sécheresse et d’inondations. En Tunisie et partout en Méditerranée, nous le voyons bien, les vagues de chaleur sont parfois insupportables.

Le réchauffement climatique est l’œuvre de l’Homme en seulement 200 ans d’existence sur une terre âgée de près de 4,5 milliards d’années.  L’utilisation à outrance des hydrocarbures, l’exploitation forestière aveugle qui ne tient pas compte du temps nécessaire à la nature pour reproduire ses ressources (les arbres absorbent pourtant le CO2 de l’atmosphère), l’exploitation excessive des engrais contenant de l’azote, tout cela provoque le réchauffement climatique, dû à l’effet de serre.

Le météorologue finlandais, Petteri Taalas, avertit et déclare : «Les vagues de chaleur seront de plus en plus fréquentes en raison du changement climatique, et elles vont s’accentuer dans les prochaines décennies».

Malgré tout cela et le péril imminent pour la Terre, les dirigeants du monde se montrent très peu réactifs. De sommet en sommet autour du climat, aucun progrès significatif n’a été accompli.

En 2015 à la COP 21 (Sommet sur le climat) à Paris, les pays participants se sont mis d’accord pour engager tout ce qui est possible pour cantonner la hausse des températures à deux degrés uniquement d’ici 2030. Un objectif ramené désormais à 1,5 degré. Mais selon de récentes études, cet objectif est désormais inatteignable. La raison est simple, les grandes puissances, surtout les Etats-Unis d’Amérique, n’ont pas respecté leurs engagements. En fait, quelles que  soient les actions que nous ferons pour le climat dans les prochaines années, les résultats ne seront visibles qu’après 2060. Autrement dit, jusque-là, et même si par miracle nous faisons ce qu’il faut pour le climat, le mercure continuera à grimper pour encore quelques décennies.

La situation est grave, même le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, déclare que «les États africains, non responsables [du changement climatique], sont souvent les premières victimes» et c’est une vraie bombe à retardement.

Selon l’Accord de Paris, des transferts d’une valeur de 100 milliards de dollars sont censés être faits par les pays riches aux pays pauvres pour les aider à résister au réchauffement climatique. Une enveloppe que les pays pauvres attendent toujours. Selon l’Ocde, toutefois, les pays développés commencent à faire un effort à ce niveau, avec une hausse des transferts de 30%.

Greta Thunberg, la militante suédoise pour le climat, s’est adressée un jour aux politiques pour leur dire.

« Résoudre la crise climatique est le défi le plus important et le plus ambitieux que l’Homo sapiens ait eu à affronter. La solution est pourtant si simple que même un enfant pourrait la comprendre »

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