Protection du consommateur: Tout est à refaire !

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Comment peut-on se permettre d’énoncer que c’est du double concentré alors que le produit a perdu cette qualité. Cela relève de l’escroquerie. Le produit est dilué et on vend l’eau ajoutée au prix fort.


Aussi bien les grandes surfaces que les boulangeries ou pâtisseries, vous vendent pourtant des sacs en plastique. Sont-elles biodégradables ou est-ce une occasion de s’en mettre plein les poches au détriment du consommateur. Qui est chargé de réprimer ces débordements ?

Ne pas permettre que le «crime» soit commis pour sévir, ce serait le plus efficace. Mais il faut des moyens humains et financiers, des laboratoires, des  techniciens.  Comment et par quels moyens mettre en place toute cette logistique ? 

Lorsqu’un dossier revient à l’ordre du jour de manière cyclique, il n’y a pas beaucoup d’explications à donner. Les lobbys qui tiennent encore la production et le marché, en dépit des efforts gigantesques fournis pour les démanteler, sont encore bien vivants. Ils tiennent le coup et se montrent inventifs. Sachant qu’ils sont repérés, ils éloignent leurs dépôts des zones dans lesquelles ils sont habitués à opérer pour louer des villas…dans des quartiers chics. C’est là qu’ils stockent et c’est à partir de là qu’ils opèrent.

Leurs activités englobent le marché régulier et le marché parallèle. C’est ainsi que les arnaques qu’ils mettent au point sont parfois tellement ingénieuses que le consommateur met du temps pour les comprendre.

Le prix de la boîte de tomate concentrée par exemple a été fixé. Qu’à cela ne tienne. Alors que d’après ce qui figure sur l’emballage c’est du double concentré, une fois la boîte ouverte on découvre la supercherie. Le produit est dilué et on vend l’eau ajoutée au prix fort. Comment peut-on se permettre d’énoncer que c’est du double concentré alors que le produit a perdu cette qualité. Cela relève de l’escroquerie.

Dans les pays où les intérêts des consommateurs sont bien défendus cela aurait été un véritable scandale.

L’organisme chargé de défendre le consommateur ne pourra jamais fermer les yeux sur cette arnaque. Le produit est rappelé et des poursuites engagées.

Les grandes surfaces (encore elles) continuent leur manège en déroutant le consommateur. C’est ainsi qu’un paquet de couches est vendu dans l’une, trente-deux dinars, dans l’autre, vingt-huit, alors qu’un magasin situé à quelques pas les cède pour vingt-six.

Tant qu’il n’y aura pas de mercuriale quotidienne annonçant les prix aussi bien dans les grandes surfaces qu’ailleurs, ces prix insupportables seront de rigueur.

A ce propos, on a appliqué le retrait des sacs en plastique. Aussi bien les grandes surfaces que les boulangeries ou pâtisseries vous vendent pourtant des sacs en plastique.  Sont-elles biodégradables ou est-ce une occasion de s’en mettre plein les poches au détriment du consommateur. Qui est chargé de réprimer ces débordements ?

Confusions

Il y a malheureusement encore des confusions au niveau des prix. Les officines pour un même produit vendent à des prix différents. Les différences sont énormes. Ce qui encourage ces dépassements, c’est bien l’absence de code à barres. Un médicament dont le prix apparaît sur l’emballage est multiplié par deux à la caisse. C’est le nouveau prix, vous dira-t-on.

Bien, pourquoi ce nouveau prix n’apparaît pas sur l’emballage? Aucune réponse.

Les compresses stériles et non stériles sont dans le même cas. Les prix pour la même marque et la même dimension diffèrent d’une officine à une autre. Où est la vérité ? Elle se trouve dans des prix qui apparaissent clairement et l’adoption systématique des moyens modernes d’annoncer ces prix.

Contrôle des produits et prévention

Difficile. On est souvent obligé d’attendre que le mal soit fait. On intervient et on applique la réglementation en vigueur. Le consommateur dans ce cas a-t-il été protégé ?

La production en très grande quantité, les techniques de stockage, la conservation par le froid ou par d’autres techniques chimiques, l’amélioration de la production font intervenir l’emploi de produits artificiels, hormones, colorants, etc. Quels impacts tous ces ajouts ont-ils sur la santé ?

Les plats cuisinés, leurs composants, méthodes de cuisson, l’emploi des produits congelés ou surgelés sont l’objet d’une manipulation qui peut changer la qualité et impacter le consommateur.

Comment contrôler ?

En amont ! Ne pas permettre que le «crime» soit commis pour sévir, ce serait le plus efficace. Mais il faut des moyens humains et financiers, des laboratoires, des   techniciens. Comment et par quels moyens mettre en place toute cette logistique ? 

Il y a des domaines où c’est essentiel : les produits pharmaceutiques, ceux destinés aux cultures, au bétail, le contrôle aux frontières pour prévenir l’entrée de terre, de plants, de fruits polluées, etc. Il y a donc des domaines où l’accord préalable de mettre un produit sur le marché est obligatoire. En dépit de cette obligation, les dépassements sont nombreux. Bien des produits entrent, malgré la vigilance de nos douaniers, et sont  vendus aux moyens de campagnes marketing sur la télé ou sur les médias. Tout cela obéit à quelle législation ?

L’expansion du phénomène des plats à emporter est un véritable problème. On le sait mais comment exercer un contrôle sanitaire pour réduire les risques  C’est une intoxication qui met l’alerte, mais c’est trop tard.

C’est la raison pour laquelle la prévention devient impossible. Et la répression devient la seule arme à brandir : fermeture, retrait d’agrément, etc, sont appliqués mais pour quels résultats ?

Les promos douteuses

Pour vendre, certaines grandes surfaces impriment des catalogues qui annoncent les prix initiaux et la promotion. Ceux qui visitent régulièrement ces magasins savent que c’est un piège. Il y a bien quelques produits dont les prix sont promotionnels, mais la majorité ne le sont pas. Et puis faire de la promotion pour les bonbons, chocolats et biscuits en quoi cela aide-t-il le consommateur ?   

Qui est chargé de réprimer ces abus ?

À ce propos, la valse des étiquettes est fréquente. Un produit mis en promotion porte l’étiquette qui n’a pas été retirée au terme de l’opération. Celui qui se présente à la caisse croit payer le prix énoncé alors que la caisse a remis en vigueur le prix initial. Si vous vous en apercevez, vous en serez quitte pour des excuses.   

Un consommateur, en fin de compte, que demande-t-il ? C’est une personne qui achète un produit dont il attend un rendement, au terme d’une utilisation normale. Il attend à ce que ce produit le satisfasse tout au long de la durée énoncée, qu’il ne soit pas la proie des arnaqueurs et qu’il y ait quelqu’un qui le protège.   

Quant à l’Association de défense des consommateurs, c’est un organisme qui a pour missions d’alerter, d’informer, de conseiller et d’aider, par les moyens légaux, le consommateur pour le prémunir contre les produits et pratiques commerciales douteuses, et autres abus, chaque fois que cela s’avère nécessaire.   

En fin de compte qui est dans son rôle ? Aucun. L’Organisation de défense des consommateurs n’a pas beaucoup de moyens pour agir tel qu’elle l’entend, alors que c’est un véritable chantier qui se trouve devant elle.

Le consommateur est mal éduqué, faible, paie même au prix fort pour satisfaire ses envies et est donc une proie facile.

Bien des choses restent à faire.

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