IDE : consolider les atouts et éradiquer les faiblesses

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Editorial La Presse

 

AU moment où les signes positifs se succèdent, depuis plusieurs mois, laissant entendre des prémices sérieuses d’une reprise socio-économique en Tunisie avec la poursuite de la baisse du taux d’inflation et du déficit commercial, d’autres témoignages sont venus corroborer ces orientations positives.

Le dernier en date rendu public à l’échelle internationale est celui élaboré par le Département d’Etat américain confirmant la persistance de l’attractivité du site Tunisie qui, même s’il relève certaines faiblesses, fait preuve d’optimisme quant à l’amélioration, sur le moyen terme,  du climat d’investissement dans le pays.

Le rapport précise que les quelques lacunes persistantes sont dues à des  facteurs conjoncturels indépendants de la volonté des décideurs, en l’occurrence les diverses tensions géopolitiques avec la poursuite des conflits et de l’escalade militaire au Moyen-Orient et en Europe, ce qui impacte les productions agricoles et les chaînes d’approvisionnement.

C’est dire que notre pays continue à bénéficier non seulement d’atouts séculaires, dont la main-d’œuvre qualifiée et la proximité avec l’Europe, l’Afrique subsaharienne et le Moyen-Orient, mais également d’autres avantages compétitifs.

On mentionne, dans cet ordre d’idées, les accords préférentiels ou de libre-échange avec l’Union européenne et une grande partie de l’Afrique, une main-d’œuvre instruite et un intérêt affiché pour attirer les investissements directs étrangers (IDE) au niveau de plusieurs secteurs, dont l’agroalimentaire, l’aéronautique, les infrastructures, les énergies renouvelables, les technologies de la télécommunication et les services.

L’Etat tunisien devrait, sans plus tarder, remédier aux problèmes posés par la bureaucratie et le manque d’ouverture constaté  dans certains domaines envers les IDE, outre les inconvénients dus au secteur informel dans le sens où des entreprises légales se trouvent parfois contraintes d’entrer en compétition avec des produits de contrebande.

En tout état de cause, les réformes engagées par les autorités tunisiennes pour améliorer le climat des affaires et des IDE sont une preuve quant à leur volonté d’accorder la priorité à l’attraction et à la fidélisation de l’existant, tout en favorisant les partenariats public-privé, sans oublier l’adoption de la loi qui libéralise les changes et simplifie la réglementation pour une plus grande numérisation des transactions financières et un alignement de la politique
de l’investissement
sur la « Vision 2035».

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