Le plus intéressant dans tout cela, c’est bien l’intérêt accordé à la présence du conjoint durant cette période sensible au cours de laquelle la nouvelle parturiente a besoin de réconfort, de soutien et d’accompagnement. C’est d’ailleurs pourquoi, fait inédit, le congé de paternité dans la nouvelle loi a été rallongé à une semaine afin que le nouveau papa puisse également être présent au cours de la première phase de vie de son nouveau-né.
La nouvelle loi n°2024-44 du 12 août 2024 qui vient de paraître dans le Jort présente de nouveaux avantages pour les femmes qui attendent un enfant. Les dispositions qui ont été adoptées dans le cadre de cette loi prévoient la possibilité pour les futures mamans qui travaillent dans les secteurs public et privé de pouvoir bénéficier d’un congé prénatal d’une durée maximale de quinze jours au cours du dernier mois qui précède l’accouchement déterminé sur la base de la présentation d’un certificat médical qui indique la date de la naissance ainsi que d’un congé postnatal de trois mois qui peut être rallongé à quatre mois si la naissance est gémellaire ou si l’enfant est porteur de handicap. Elles peuvent également bénéficier d’un congé d’un mois si elles accouchent d’un enfant mort-né, ce qui est un véritable drame qui nécessite un suivi psychologique. Il s’agit-là d’acquis précieux qui contribuent à promouvoir le bien-être de la femme ainsi que l’équilibre et la stabilité au sein de la cellule familiale, en lui offrant la possibilité de disposer de davantage de temps pour s’occuper de son nouveau-né, ce qui est primordial pour le développement psychomoteur de ce dernier.
Importance cruciale du rôle du papa
Mais le plus intéressant dans tout cela, c’est bien l’intérêt accordé également à la présence du conjoint au cours de cette période sensible au cours de laquelle la nouvelle parturiente a besoin de réconfort, de soutien et d’accompagnement. C’est d’ailleurs pourquoi, fait inédit, le congé de paternité dans la nouvelle loi a été rallongé à une semaine afin que le nouveau papa puisse également être présent au cours de la première phase de vie de son nouveau-né. Des études ont montré, en effet, l’importance cruciale, du rôle du papa au cours des premières étapes de développement du bébé dans son éveil. Accorder un congé de paternité au conjoint permet, par ailleurs, d’impliquer davantage le papa qui doit également nourrir, laver et changer les couches du bébé ; des tâches traditionnellement attribuées aux femmes. Or, en Tunisie, la mentalité «machiste» a la peau dure. La plupart des nouveaux papas n’ont pas l’habitude de prendre part à tout, ce qui a trait à la nourriture et à l’hygiène du nouveau-né, car ils sont convaincus que ces tâches incombent par obligation à la maman. Ces derniers ne sont pas conscients non plus de la nécessité d’apporter le réconfort moral nécessaire à leur conjointe afin que cette dernière puisse traverser cette période sensible sans trop d’encombres. Tant qu’il n’a pas été accompagné d’un travail de sensibilisation en amont — comme cela s’est fait dans plusieurs pays européens qui encouragent la présence du papa auprès de son nouveau-né —, ces derniers profiteront sûrement de cette nouvelle rallonge pour se reposer et vaquer à leurs occupations.