Groupements de développement agricole : Les déboires sans fin des GDA

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Empêtrés dans de nombreuses difficultés, les Groupements de développement agricole ont vu la qualité de leurs services se détériorer considérablement au cours des dernières années.

Les vagues de chaleur intenses et prolongées qui se manifestent par des températures supérieures à la normale et l’absence de pluviométrie accentuent la pression sur les Groupements de développement agricole (GDA) qui alimentent les habitants en eau potable dans les régions. Empêtrées dans de nombreuses difficultés depuis plusieurs années, ces structures, relevant de trois ministères et qui s’approvisionnent pour les unes à partir du réseau de la Sonede pour les unes et des forages qu’elles ont construits, pour les autres, ont de plus en plus de mal à gérer les ressources en eau dans les zones où elles opèrent et à satisfaire une demande en eau de plus en plus croissante.

N’ayant pas de budget conséquent, car ils ne reçoivent aucun financement des institutions de tutelle dont elles relèvent faute de ressources, ces structures doivent se débrouiller comme elles peuvent pour assurer la maintenance de leurs forages qui sont en train de s’assécher et payer les factures de la Steg. Aujourd’hui, elles croulent sous les dettes car, la vente de l’eau ne leur rapporte pas suffisamment d’argent pour pouvoir s’acquitter de leur facture auprès de la Steg et procéder à l’entretien de l’infrastructure.
Conséquence: Pour de nombreux GDA, la qualité de leurs services s’est considérablement  détériorée au cours des dernières années dans les régions de l’intérieur.

Les GDA ont atteint leurs limites

Certains Groupements de développement agricole se sont même arrêtés de fonctionner à Sousse, Mahdia et Monastir. « 1.600.000 habitants sont alimentés par les GDA dans les régions de l’intérieur. Certains de ces groupements sont raccordés sur le réseau de la Sonede tandis que d’autres ont leur propre forage, explique Dr. Raoudha Gafrej, experte en eau. L’énergie utilisée pour produire de l’eau potable a un coût élevé pour ces GDA. Or, à cause des impayés, les habitants et les agriculteurs ne payent pas leurs facture d’eau, ces groupements qui ne reçoivent pas de financement n’arrivent plus à entretenir leur infrastructure et ont du mal à continuer à fonctionner. Ne pouvant plus être approvisionnés par les GDA, les habitants et les agriculteurs doivent se débrouiller comme ils le peuvent pour se procurer de l’eau ».

Ayant atteint leurs limites, il est temps de repenser le rôle de ces structure ainsi que leur appellation, car elles sont bien loin de contribuer au développement agricole dans les régions. Mais il faudra pour cela attendre la promulgation du code de l’eau qui prévoit un nouveau nom et un nouveau statut pour  ces structures.

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