Ons, qu’on le veuille ou non, que ses fans à travers le monde l’acceptent ou pas, prend de l’âge, traîne quelques blessures qui ont besoin de temps pour guérir complètement.
Nous avions soulevé dans une précédente édition le cas d’Ons Jabeur. Et nous avions précisé que les compétiteurs de haut niveau ont un certain nombre de spécificités. Ils appartiennent à leurs clubs et à leurs fans lorsque leurs apparitions se limitent aux compétitions locales. Mais une fois propulsés au niveau international, les choses changent complètement.
C’est ce qu’on constate avec les commentaires et les avis qui divergent. Ons Jabeur, tout comme les plus célèbres sportifs qui ont écumé et conquis les arènes où ils ont évolué et les cœurs qui ont battu pour eux, finiront par partir un jour. Ils nous laisseront le souvenir d’un retourné mémorable, d’un revers insaisissable, d’un geste que personne n’arrivera à qualifier, parce que né d’une inspiration irrésistible, d’un moment d’ivresse que seuls les grands ont le privilège de vivre. Le tennis est un sport extrêmement difficile. Il accapare le mental, le physique et le milieu ambiant qui l’entoure. Celui ou celle qui sont sur le terrain ressentent les souffles du public qui les entoure et pensent à chaque échange de quelle manière enchanter, être à la hauteur de la confiance de ceux et celles qui en ont fait une idole.
Difficultés pour se voir partir
Cela signifie tout simplement que perdre, se retirer, renoncer ne font jamais partie du mode d’emploi de ces monstres de la scène. Mais comme il est difficile de sauter un engagement, les classements se font par accumulation des points, on ne peut éviter ces accidents qui interviennent tout au long d’une carrière. Surtout en fin de carrière. Et Ons, qu’on le veuille ou non, que ses fans à travers le monde l’acceptent ou pas, prend de l’âge, traîne quelques blessures qui ont besoin de temps pour guérir complètement. Elle est obligée de courir le risque de ces reprises précipitées tout en sachant qu’elle le paiera un jour.
Un crack, quel que soit son degré de réalisme, a toujours des difficultés pour se voir partir. Ons Jabeur n’est pas une exception.
Mais elle a des engagements et elle doit les respecter. L’engagement dans un tournoi professionnel ne se fait pas la veille de l’ouverture.
L’évolution de la santé de notre championne décidera de son avenir. En tout état de cause, l’histoire retient toujours ces noms qui s’imposent par leur aura personnelle d’abord, par leurs prouesses ensuite. L’aura, elle en a et la meilleure preuve l’image qu’elle a toujours donnée de la femme tunisienne, de la Tunisie, ses prises de position finement exprimées. Ses prouesses, ce sont ces «petits trucs» dont elle a le secret. C’est une joueuse que l’on vient spécialement voir évoluer pour admirer son large répertoire technique, sa maestria, son talent.
La voir dernièrement sur de grandes affiches publicitaires est-il une prémice de quelque chose qu’elle ne tient pas encore à annoncer?
Qu’elle décide de partir ou qu’elle prolonge sa carrière, elle ne partira jamais et à l’image des grands champions, elle restera présente à l’infini dans l’histoire du sport tunisien qu’elle a marqué de son empreinte.