Chroniques de la Byrsa | Vaccin contre la rage: L’exemple de Sidi Amor Bouhajla

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L’été tire sur sa fin. Et hormis un bilan climatique somme toute raisonnable pour nous autres Tunisiens puisqu’il n’aura pas été marqué par de grosses vagues de chaleur, il ne nous aura pas épargné quelques angoisses existentielles en rapport avec notre santé, la dernière en date étant la résurgence de la variole sous la forme d’une nouvelle souche du virus dit Mpox ou variole des singes. Il est prématuré de prédire l’évolution de cette affection à l’échelle planétaire mais la perspective n’est pas franchement à l’optimisme et l’inquiétude se répand plus rapidement que le virus.

Notre été a démarré avec les alertes sur une insidieuse propagation de la rage portée par les nuées de chiens (et de chats) errants qui se taillent dans nos cités et nos campagnes un territoire chaque jour plus vaste. La nuit, ils prennent même possession de quasiment tout l’espace public répandant autour d’eux un sentiment d’insécurité dans une très large mesure, suscité par la peur des passants d’être attaqués et des animaux eux-mêmes qui, flairant le trouble de ces passants, redoutent des réactions hostiles de leur part et prennent le devant en passant à l’offensive en faisant montre d’une agressivité « préventive ». Plusieurs cas de morsures mortelles ont été signalés.

Juste le temps de voir le véhicule

atteindre le bout de la rue puis bifurquer, sans même ralentir

Et les autorités sanitaires, dans tout cela (municipalités, ministère de la Santé et celui de l’Agriculture) ? Elles n’ont cessé d’émettre (avec parcimonie, il est vrai) des messages de prévention incitant les citoyens à faire vacciner leurs chiens et chats contre la rage. Mais est-ce suffisant ? C’est pourquoi, jeudi dernier, regardant le journal télévisé de 20 heures, mon attention a été attirée par le reportage consacré au stand installé sur la place centrale par les services vétérinaires de la localité de Sidi Amor Bouhajla, dans le gouvernorat de Kairouan, pour accueillir les citoyens venus avec leurs animaux de compagnie pour les faire vacciner gratuitement. Et cela durant toute une semaine !

Au premier jour de cette campagne, l’affluence était remarquable. Ce qui prouve que le citoyen est sensible à ce genre d’initiatives. Mais alors, pourquoi ne pas généraliser une telle démarche ?

Si l’on posait la question directement aux services concernés ils ne manqueraient pas de vous inonder de statistiques attestant de leur dynamisme en la matière. Et je ne douterais pas un instant de la véracité de leurs arguments. Mais les résultats réels ?

Aux débuts du mois de juillet, j’entends confusément venus de ma rue des appels à venir faire vacciner les animaux de compagnie. Le temps que je saisisse la teneur du message, je me précipite au dehors pour demander aux opérateurs de patienter, le temps que je leur ramène  quelques-uns de mes pensionnaires. Je le faisais les années précédentes où je me trouvais chez moi à leur passage. Et ils attendaient d’autant plus patiemment que mes voisins se présentaient eux aussi avec leurs bêtes pour la même opération. Cette fois, j’ai…

Alors oui, les statistiques, c’est vrai ; mais…

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