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Les trois médaillés olympiques ont été et sont fêtés comme il se doit. Ils méritent ce respect qu’ils ont chèrement payé, alors qu’ils luttaient pour l’honneur des couleurs qu’ils  représentent. Ce qui nous surprend, c’est bien cet empressement de la part de nombre de personnes, dont des responsables directs ou indirects, qui jouent des coudes pour que leurs sourires de circonstance apparaissent sur la photo-souvenir.

En France, en Italie, dans les pays où gagner une médaille n’est plus un miracle, parce qu’ils savent se préparer et prendre rendez-vous avec ces événements, on a déjà commencé à plancher sur les rapports présentés et qui relèvent les insuffisances qui ont été à la base d’un échec, dressé la liste de celles et ceux qui représentent les athlètes les plus proches des podiums pour 2028. Avons-nous entamé ce travail et avons-nous posé des questions à ceux qui nous ont fait rater au moins trois médailles olympiques ?

Les directeurs techniques des fédérations, dont les athlètes sont allés faire de la figuration, ont-ils présenté leurs rapports? Et ceux qui sont directement impliqués dans cette préparation, soit au niveau de l’élite, soit responsables de ce secteur du sport, où on n’a pas le temps de souffler et à plus forte raison de perdre du temps, vont-ils se défendre? Ces athlètes, qui ont menacé de ne pas y aller si un matériel sophistiqué n’est pas mis à leur disposition (et auxquels on a répondu positivement d’ailleurs), ont-ils quelques explications à donner?  A moins que l’Iranien qui a remporté une médaille au tir au pistolet en ayant une main dans la poche ne leur ait fait avaler la langue et prouvé que la qualité du matériel compte, mais le talent et les valeurs intrinsèques aussi. C’est dire que l’impression que nous avons est bien celle qui a toujours prévalu: nous nous souviendrons des Jeux de 2028, au mieux une année à l’avance. Le monde a changé, mais certains de nos responsables demeurent d’honorables ronds de cuir.

Personne ne leur demande de se faire hara-kiri comme le faisaient les samouraïs japonais lorsqu’ils échouaient, mais il y a des comptes à rendre. Ils n’ont pas été à la hauteur de leurs responsabilités. La Tunisie a bel et bien perdu trois médailles au moins.

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