Etoile montante dans le ciel de la scène musicale tunisienne, Mortadha Ftiti n’arrête pas d’enchaîner les succès. Artiste doué, il a réussi en peu d’années à créer ses propres compositions, un mélange de musique orientale et occidentale, ce qui lui confère un style spécifique qui plaît au public des jeunes et moins jeunes.
Les textes revisitent avec goût des thèmes classiques comme l’amour, la trahison, l’abandon, l’amitié etc. reformulés dans une configuration moderne et à la portée de tout un chacun participant, ainsi, au renouvellement de la chanson et la musique tunisienne qui a connu de longues années de léthargie. Sa tournée, l’une des plus réussies de cet été 2024, continue à travers les festivals organisés dans toutes régions du pays. Mercredi 28 août, le festival de La Goulette, transféré au stade du Kram pour des raisons techniques, a été pris d’assaut par un nombre impressionnant de spectateurs fans de Morthadha dont ils connaissent par cœur les mélodies. Une foule compacte s’est entassée sur les chaises et gradins, déterminée à voir de près leur idole, et ce, malgré quelques défaillances au niveau de l’organisation. 22h00, Mortadha est apparu en costume noir sur une scène improvisée. Cinq musiciens l’ont accompagné au cours de ce spectacle avec une énergie sans faille participant à la réussite du chanteur. La voix de Mortdha s’est entendre depuis les coulisses. Le public déchaîné a salué avec des cris et des youyous l’entrée en scène de l’artiste qui a démarré son show avec son tube « Cheda W Tzoul » et d’enchaîner avec d’autres titres comme « Baba », « Inti l’amour », « Ana Libghit », « 2000 Ktab » que le public, qui connaît par cœur les paroles, répètent avec lui.
Pour étoffer son concert, Mortadha, avec sa voix rauque et son timbre distinctif, a également interprété à sa manière moderne « Wahachtini » de Warda ainsi que d’autres succès du répertoire de la chanson tunisienne à l’instar de « Tikkouit ma golt ahit » de Ali Riahi et des reprises de mélodies populaires telles que « A Sahbi », « Kif Chbaht Khyalek », « Si Mansour » et d’autres qui ont fait danser les gradins et apporté de la joie à un public, composé en grande majorité de jeunes, d’adultes et d’enfants, qui a interagi avec le chanteur et la formation qui l’accompagnait ainsi que les deux danseurs qui en dépit de l’exigüité de la scène ont pu exécuter avec succès leur performance . Alternant donc ses propres morceaux et quelques reprises de titres connus du répertoire de la chanson tunisienne, Mortadha ne cesse de triompher en attendant son duo exceptionnel avec Nazif Zeitoun. Le show s’achève sous les applaudissements, les cris et les youyous de l’assistance qui en redemandait. Une ambiance festive garantie et un triomphe incontestable de l’artiste qui a encore de beaux jours devant lui.