Accueil Société Campagne oléicole à Kairouan : Les prémices d’une bonne récolte

Campagne oléicole à Kairouan : Les prémices d’une bonne récolte

 

Les délégations les plus productrices sont Bouhajla, El Ala, Chebika, Nassrallah, El Hajeb et Haffouz, zones célèbres pour la qualité irréprochable de leur huile d’olive, avec un taux d’acidité très bas ne dépassant pas 0,3 degré. Retour sur une récole qui s’annonce bonne.

Après deux saisons caractérisées par une faible production d’olives, la saison 2024-2025 paraît prometteuse, puisque les techniciens du Crda estiment la récolte à 195.000 tonnes d’olives (soit 40.000 tonnes d’huile) contre 150.000 l’année dernière, soit une augmentation de 4%.

11.300.000 oliviers plantés

Notons que le gouvernorat de Kairouan compte 11.300.000 oliviers plantés, couvrant une superficie de 186.000 hectares répartis en plusieurs variétés dont 85% sont de type chamlaly, 10% oueslati et 5% chetoui.

En outre, beaucoup d’oliviers sont millénaires et remontent à l’époque romaine. Et les délégations les plus productrices sont Bouhajla, El Ala, Chebika, Nassrallah, El Hajeb et Haffouz, zones célèbres pour la qualité irréprochable de leur huile d’olive, avec un taux d’acidité très bas ne dépassant pas 0,3 degré. D’où la forte demande des consommateurs au niveau local, régional et national.

Lors d’une réunion au siège du gouvernorat, le 23 août dernier, des mesures à même de garantir les meilleures conditions de cueillette ont été prises par les responsables régionaux, afin d’assurer une production d’huile de qualité et de protéger l’environnement contre la pollution engendrée par la transformation des olives.

Ainsi, l’on a sensibilisé les fellahs à la bonne méthode de cueillette qui débutera le 1er novembre, afin qu’ils évitent le gaulage et à l’emploi des caisses pour le transport des olives et non des sacs en plastique. En outre, l’on a décidé de faciliter le déplacement des ouvriers qualifiés et de contrôler convenablement tous les souks d’olives, tout en luttant contre la présence nuisible des étourneaux qui s’accaparent entre 10 et 15% de la récolte oléicole.

Les problèmes rencontrés

Lors de cette séance de travail, l’on a évoqué également d’autres problèmes relatifs à la gestion de la margine, un produit nocif et pour l’environnement et pour la santé. D’où l’importance de l’existence de quelques bassins de stockage, en vue d’un traitement par évaporation.  Les quantités de margine issues de l’extraction de l’huile d’olives  peuvent être traitées, valorisées et utilisées comme engrais pour fertiliser les exploitations agricoles. Autre problème majeur, celui de la rareté de la main-d’œuvre et son coût élevé lorsqu’on la trouve.

Les récolteurs «jemmaa» exigent d’être payés en espèces et n’acceptent plus d’être payés en nature, c’est-à-dire en quantité d’olives qui peut atteindre 30 à 40% de ce qu’ils récoltent. Lorsqu’on y ajoute le coût du transport et de la trituration, il ne reste que des miettes à l’agriculteur.

Cela sans oublier les problèmes de pillage et de vol, d’où l’urgence de la mise en place de plans sécuritaires efficaces.

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