Comment expliquer l’engouement de nos petites têtes brunes pour ce rappeur de la révolution et de la dissidence ?
Ces chérubins —tous entre 6 et 12 ans— que l’on imaginerait davantage chanter Diki, Diki, ou la Reine des Neiges—connaissaient tous —je dis bien tous, c’est-à-dire la moitié au bas mot d’un stade plein —les paroles de toutes les chansons—je dis bien toutes les chansons
Balti serait-il le chanteur des enfants ? Oui, mais aussi des femmes, voilées ou pas, des jeunes et des vieilles, et même des impotentes qui dansaient sur leur fauteuil roulant.
Le phénomène Balti est un phénomène de société. Il chante la précarité, l’exil, l’amour d’une mère, les factures qui pleuvent et tant d’autres faits et méfaits du quotidien. Au stade du Kram, le spectacle qui clôturait le festival Karaka fut magnifique, le public totalement indiscipliné et les enfants heureux. Un intermède nous permit de retrouver le petit Hamouda qui l’accompagna pour sa première chanson, qui n’a pas tellement grandi, car tout au long de son passage, il perdait son pantalon trop grand pour lui visiblement.
Balti le magnifique a séduit petits et grands.
Un détail cependant : il va bien falloir dire un jour aux organisateurs de spectacle que les écrans de fumée sur scène, c’est terriblement démodé !!