Agriculture biologique : Le bio creuse son sillon dans les régions

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Après Kesra, ce sera au tour des villes de Mejel Bel Abbès, Haouaria, Hezoua et Sejnane qui ont été choisies comme ceinture quadrillant la Tunisie pour devenir des territoires pilotes spécialisés dans le bio.

Pays à vocation essentiellement agricole, la Tunisie ne cesse de rechercher de nouvelles niches porteuses avec un développement de certaines nouvelles filières susceptibles de connaître une expansion accélérée et d’avoir un rendement meilleur aussi bien au niveau quantitatif que qualitatif.

Ainsi, outre l’huile d’olive et les dattes, deux produits phares qui se distinguent par leur qualité unique sur le plan international, notre pays semble déterminé à opter pour de nouveaux produits ou plutôt pour de nouveaux genres, en l’occurrence ceux biologiques.

Si l’on sait qu’il s’agit d’un nouveau mode «tendance», on imagine l’engouement que cette pratique est en train de créer à l’échelle nationale, mais également et surtout l’ampleur qu’elle prend avec les grandes quantités destinées à l’exportation avec la plus-value qu’elle procure à la Trésorerie publique de par le volume de devises qu’elle génère.

Existant en petite quantité, les produits biologiques, plus sympathiquement connus sous l’appellation de «produits bio», sont appelés à enregistrer un vrai bond, grâce au développement de ce qu’on appelle, désormais, les «Bio-territoires».

L’huile d’olive et les dattes, d’abord !

En effet, avec l’apport de l’expertise italienne, tant attendue et bientôt opérationnelle, la filière est appelée à essaimer, progressivement, à travers l’ensemble du pays, suite à une première période d’expérimentation dans certaines régions de la Tunisie.

La région de Kesra (Nord-Ouest) vient d’accueillir les premières Journées d’information et de sensibilisation aux Bio-territoires, avec la participation et le soutien de l’ambassade d’Italie.

Il s’agit d’une forme de «technologie» qui devrait être promue à large échelle avant d’être, éventuellement, généralisée après avoir fait l’objet d’un suivi et encadrement de ce nouveau procédé comme étant le noyau d’une nouvelle agriculture à haute valeur ajoutée.

D’ailleurs, un agriculteur d’une cinquantaine d’année, enseignant de son état, mais très actif et très amoureux de l’agriculture qu’il pratique avec grande passion, et par amour pour le métier de ses grands-parents, nous indique que tout produit agricole peut être qualifié de biologique, s’il ne fait pas appel aux engrais ou aux intrants chimiques, ce qui s’appliquerait davantage à l’oléiculture et aux palmeraies. Autrement dit, l’huile d’olive et les dattes…

Les territoires pilotes désignés

Concernant les «Bio-territoires», notre interlocuteur assure qu’ils voient, à peine, le jour et assure qu’il sera parmi les premiers à en faire usage, si le procédé est « démocratisé » car il est un fervent partisan de tout ce qui est naturel. Mais avec ses jeunes oliviers, il est, déjà, grand pratiquant du bio avec des résultats déjà très brillants, selon lui !…

D’après le dernier bulletin de l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), après Kesra, ce sera au tour de Mejel Bel Abbes, Haouaria, Hezoua et Sejnane qui ont été choisies comme une ceinture quadrillant les quatre coins de la Tunisie pour devenir des territoires pilotes.

Toutes les parties intervenantes, en l’occurrence les agriculteurs, les habitants et autorités publiques seront appelés à mettre la main dans la main pour former un véritable bloc soudé dans les zones en question, dans le but d’optimiser le potentiel économique et socioculturel de ces zones.

L’Italie premier client

En tout état de cause, les produits biologiques rapportent gros pour l’économie nationale ; plus précisément pour le secteur des exportations.

Les derniers chiffres enregistrés à la fin du mois de juillet 2024 attestent que les recettes des exportations de produits biologiques ont atteint 1116,2 millions de dinars (MD), soit une augmentation de 14,4% par rapport à la même période de l’année précédente. Sachant que l’Italie est le premier client de ces exportations biologiques avec 43,94% des volumes, suivie par l’Espagne et la France.

Le processus est, certes, à ses débuts, mais l’avenir s’annonce prometteur pour les «Bio-territoires», quant à leur apport et la précieuse opportunité qu’ils offrent pour tirer le meilleur profit à l’export.

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