L’UST surclasse le CAB : L’art de surprendre 

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Les joueurs de Tataouine ont,  malgré peu de séances d’entraînement dans les jambes et un effectif encore réduit, déjoué logique et pronostics et ont réussi à battre des Cabistes trop confiants.        

Au début de cette saison, les  Tataouinis ont  refait le même scénario cette fois aux dépens du CAB qui pensait avoir le match en main et pouvoir arracher sans difficulté les trois points, loin de ses  bases. Avec sept joueurs seulement remplaçants sur la feuille de match, en l’absence des dernières recrues qui n’ont pas été qualifiées pour non-paiement à la FTF de 5 % du montant de leurs salaires convenus dans leur contrat et sans aucun des joueurs étrangers du onze rentrant dont les derniers engagés (Babacar et Lamine Diatta) qui attendent encore leur certificat international de transfert, les hommes de Hakim Zahafi ont puisé dans leur mental assez fort et leur esprit de groupe pour bien gérer tactiquement la partie, doser intelligemment leurs efforts sur le terrain et choisir le bon moment pour, d’abord, ouvrir le score par Mohamed Ali Hosni sur coup franc direct (55‘), puis porter le coup de grâce à l’équipe de Imed Ben Younès à dix minutes de la fin par l’opportuniste Nidhal Ben Salem. Bien entendu, on peut se poser des questions sur les secrets de cet exploit inespéré. La recette est bien simple : une bonne assise défensive, une réussite dans la phase de transition et des joueurs d’expérience et de maturité devant pour ne pas rater les quelques occasions de but qui s’offrent.

Une défense rompue aux dures batailles    

Le point fort de l’équipe de Tataouine, c’est sa défense en béton avec le quatuor habituel Iheb Khfacha-Ghassen Khalfa-Bilel Mghanem-Mohamed Jemaî. Un compartiment qui n’a pas connu un grand chambardement. Au milieu du terrain, l’apport des deux ex-demis du CSS dans le travail de récupération et de ratissage (Jasser Mâaroufi et Mohamed Aziz Sekrafi) est de qualité. Ce qui leur a permis de dresser une vraie toile d’araignée devant leur zone de vérité. Bien sécurisés derrière, les Lions du Sahara ont eu de bons atouts offensifs. La plaque tournante de l’armada de la ligne avant est le milieu offensif Mohamed Ali Hosni, auteur du premier but sur coup franc direct. Sur les couloirs, Mohamed El Askri et Nidhal Ben Salem, qui a marqué le deuxième but de la délivrance, ont fait un grand boulot offensif. Comme avant-centre classique, c’est Hosni Guezmir qui est en train de s’imposer. Avec pour rôle principal de fixer la charnière centrale adverse et d’ouvrir des espaces pour les attaquants et milieux offensifs qui peuvent créer le surnombre dans la zone des 30 mètres et faire jouer l’effet surprise. Comme on le voit, il ne faut pas être un technicien trop philosophe pour grappiller les trois points. Avec un football très simple et des joueurs utilisés à bon escient dans leur meilleur registre, on peut réussir son match.  Le réalisme et l’abnégation sur terrain des Tataouinis ont eu raison d’un CAB trop confiant.

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