Sans lourde pression, avec un billet pour la phase des poules quasiment dans la poche, les coéquipiers de Cristo doivent joindre la manière au résultat.
Logiquement, après la victoire sur Rukinzo FC en tant que club « recevant» au match aller par 1 but à 0 (le but à l’extérieur compte toujours double en cas d’égalité après les deux rencontres dans les règlements sportifs de la CAF) , la qualification n’échapperait pas au CSS au terme du second round de ce soir au Stade Taieb Mhiri qui ne sera ouvert qu’aux abonnés de la saison sportive 2024 -2025 avec un seuil de 9000 spectateurs . Pas de guichets ouverts donc pour les spectateurs occasionnels afin d’acheter un billet pour ce match. Les regards des fans présents seront braqués plus sur la manière avec laquelle les « Noir et Blanc » vont aborder le match que sur un résultat qui semble acquis. Les dernières nouvelles avant la partie de ce soir concernant l’effectif sont diverses. Rétablissement du gardien Aymen Dahmen et de l’arrière droit Rayen Derbali, même si leur reprise récente des entraînements ne leur permet pas d’être titulaires ni même de figurer dans la liste des convoqués. L’arrière gauche Hichem Baccar serait lui aussi absent pour une blessure nécessitant un repos de 3 jours. Les deux dernières recrues, le défenseur axial Salah Harrabi et l’attaquant de pointe Rubin Hebaj, ne seront pas aussi de la partie ( non qualifiés pour ce match) . Fodé Camara, le demi défensif , continue sa « rébellion « avec une absence» de 5 jours aux entraînements, « non justifiée», selon les responsables du club qui prévoient de le faire passer devant le conseil de discipline avant d’aller plus loin dans les sanctions. Le portier Sabri Ben Hassen est revenu à de meilleurs sentiments après un entretien qualifié de fructueux et d’important avec le 1er vice- président Hassen Châabane. Tout comme le pilier du compartiment offensif Baraket Lahmidi qui a mis les bouchées doubles pour convaincre son coach et s’imposer comme un pion incontournable de l’échiquier. Devant cet état des lieux, la seule grande inconnue qui reste est l’approche et la gestion tactique de ce match par le technicien portugais Alexander Santos. Après la très peu convaincante prestation du match aller, malgré le résultat positif, l’entraîneur des Sfaxiens est devant l’obligation de proposer un autre visage de l’équipe et un jeu plus fluide qui rassure avant le retour à la compétition nationale
Une attaque à deux têtes
Pour jouer ce match, il va donc falloir utiliser le grand arsenal offensif. Ça passe par un bon casting de joueurs et un schéma de jeu audacieux dès le départ. Le 3-4-3 de façade, de la première mi-temps du premier match, s’est transformé en 3-6-1 sur le terrain. Avec une défense à trois axiaux sur la même ligne (Mohamed Nasraoui, Koffi Constant Kouamé et Haythem Ayouni ), un milieu plus dense, deux demis sentinelles trop rapprochés (Pedro Sá et Moussa Bella Conté ), Waddhah Zaidi un peu replié et brouillon sur le côté gauche et Mohamed Dhaoui, obligé de revenir en arrière chercher le ballon pour se démarquer en l’absence d’excentré droit qui fait le boulot offensif et enfin un Hazem Haj Hassen en demi-teinte seul à la pointe , c’était un peu le désordre sur le plan tactique . Alexander Santos, qui en a sûrement tiré les enseignements qu’il fallait, doit changer son fusil d’épaule. Quatre joueurs ont leur place dans le onze type via un schéma purement offensif , soit les Youssef Becha, Fabien Winley, Amor Ben Ali et Baraket Lahmidi. Avec l’incorporation d’entrée du demi malien Ghoussou Traoré qui est meilleur dans la relance et la transition rapide que Moussa Bella Bella Conté, plus agressif mais pas un grand manieur de ballon, c’est sûr que l’équipe aura meilleure mine. À la condition aussi que Amor Ben Ali soit sollicité dès les premières minutes pour mettre au cœur de l’axe de la défense de Rukinzo une paire de redoutables finisseurs capables d’ouvrir la voie à un large succès. Le public sfaxien commence à s’impatienter et même à grincer des dents.