Sidi Ben Arous: Mysticisme et spiritualité

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Qui de nous ne connaît pas Sidi Belhassen Chedly ou Sidi Mehrez, saints patrons protecteurs de la Ville de Tunis ?Un autre saint a joué également un rôle important dans la vie sociale des habitants de la Ville de Tunis. Il s’agit de Sidi Ben Arous qui a donné son nom à une des plus belles et des plus célèbres rues de la Médina de Tunis. Né dans un petit village près de Nabeul, Abou El Abbas Ahmed Ben Abdallah Ben Arous  montre dès son jeune âge des aptitudes pour la lecture et l’analyse des textes coraniques.

A l’âge adulte, engagé dans une quête profonde de mysticisme et de spiritualité, il se lance dans un voyage qui le conduit au Maroc où il poursuit ses études, fréquente de grands érudits et s’initie aux coutumes et aux rites maraboutiques. De retour à Tunis, c’est dans un atelier de fusion de plomb (foundouk) qu’il s’installe. Fondateur de la confrérie des « aroussiya », c’est là qu’il médite et se recueille, s’entourant d’un nombre de plus en plus grand de disciples. Le sultan hafside Abou Amr Uthman, qui figure parmi les plus assidus, transformera l’atelier en zaouia. C’est là que Sidi Ben Arous, qui, tout au long de sa vie, ne cessera de prodiguer conseils et apporter soutien et réconfort aux habitants de la Médina qui lui rendent visite, sera enterré en 1463 dans une chambre funéraire qui jouxte la tourbet de Hammouda Pacha bey.

En 1928, la zaouia est classée monument historique. Endommagée par un incendie qui a failli détruire cet espace, cette zaouia qui  a, depuis,  fait l’objet de travaux de restauration, abrite actuellement une bibliothèque et des associations spécialisées dans la lecture du Cora

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