Plus facile à dire qu’à réaliser, peut-on affirmer, mais la marche est une spécialité, qu’on aime ou que l’on n’aime pas et il ne faudrait pas insister.
Les derniers championnats arabes des jeunes nous ont révélé un jeune marcheur.
Ce jeune a été doublement une surprise. La spécialité qu’il a choisie et la performance qu’il a réussie. Il représente, sous certaines conditions, la renaissance de la marche, une spécialité qui avait droit de cité dans le pays.
Aux Jeux Olympiques de Rome, les premiers auxquels la Tunisie indépendante avait pris part, nous avions participé avec ….trois marcheurs: Khalifa Barouni, classé 37e, Naoui Zlassi 38e et Mohamed Ben Lazgar .
A Tokyo, en 1964, nous avons participé avec deux marcheurs: Hassine Belkhoja et Naceur Ben Messaoud qui ont …. raté le départ. Et cela s’est arrêté là.
La marche s’est repliée sur elle-même même. Les quelques essais qui ont suivi n’ont pas été concluants. Les raisons sont à chercher auprès de ceux qui ont dirigé la Fédération tunisienne d’athlétisme, tout en tenant compte des conditions qui avaient prévalu à cette époque.
Nous pensons que l’avènement de l’ère de Mohamed Gammoudi et de ses camarades, dans diverses spécialités, a repoussé dans l’ombre la marche qui exige, rappelons-le, des efforts conséquents, des entraînements intenses et beaucoup de sacrifices de la part de ses adeptes.
Et voilà que les championnats du monde des moins de vingt ans qui eurent lieu à Lima au Pérou nous donnèrent un… champion du monde, Rayen Cherni, en 39’24’’85 et les championnats arabes des jeunes nous gratifient d’un spécialiste en herbe qui promet Rayen Laâbidi en 47’34’’.90 (Les performances signifient avant tout que ces deux jeunes apprécient cette spécialité).
C’est une spécialité
Le temps de les prendre en charge et de les faire accéder au palier supérieur, les 20 kilomètres marche. Plus facile à dire qu’à réaliser, peut-on affirmer, mais la marche est une spécialité, qu’on aime ou que l’on n’aime pas et il ne faudrait pas insister.
C’est aux techniciens d’en décider, étrangers s’il le faut sans complexe aucun, tout en souhaitant que l’on prenne l’avis de ces praticiens hautement qualifiés qui pourront le prendre en charge pour le préparer aux prochains JO dans quatre ans. Sans oublier de remercier leurs mentors actuels qui les ont révélés et qui ont beaucoup de mérite.
C’est à la fédération maintenant de savoir les placer dans un milieu favorable et dans un pays où les compétitions ont lieu régulièrement. En effet, les garder pour les entraîner sur place, sans compétitions et tests probants, ne servirait à rien.
Le Cnot est également invité à étudier rapidement leurs cas pour éviter de leur faire perdre une année. Leur accorder une bourse pour leur permettre d’embrasser une véritable carrière et…garantir leur avenir seraient un acte positif pour le sport national