L’armée sioniste dit avoir mené environ 120 frappes supplémentaires contre le mouvement de la résistance libanaise.
SYNTHÈSE – Le Hezbollah a confirmé, dans un communiqué, la mort d’un de ses responsables, le cheikh Nabil Kaouk « suite à un raid sioniste traître dans la région de Chiyah », dans la banlieue sud de Beyrouth.
« Le cheikh martyr avait occupé plusieurs postes de responsabilité organisationnels au sein de différentes unités du Hezbollah, et a toujours été digne des responsabilités qui lui ont été confiées », poursuit le texte. Il était « un grand savant, missionnaire et militant, toujours présent sur le front aux côtés des combattants », selon le communiqué.
Plus tôt, l’armée sioniste avait affirmé, sur son site internet, avoir assassiné dans une frappe un nouveau responsable du Hezbollah, Nabil Kaouk, membre du conseil exécutif du parti.
Il s’agit a priori d’une des frappes qui ont pris pour cible la banlieue-sud de Beyrouth avant-hier.
Déjà pris pour cible par l’entité sioniste à deux reprises
Également, le mouvement de la résistance libanaise a confirmé hier l’assassinat d’Ali Karaki, un de ses commandants surnommé Abou el-Fadl, lors de la frappe aérienne sioniste sur la banlieue de Haret Hreik vendredi à Beyrouth, qui a également tué le secrétaire général, Hassan Nasrallah, et plusieurs dirigeants du parti chiite.
Il s’agissait d’une figure clé des opérations militaires du Hezbollah depuis l’invasion sioniste du Liban en 1982, indique un communiqué de la formation pro-iranienne.
Ali Karaki a joué un rôle crucial dans la direction du front sud contre l’entité sioniste, dont il était le chef, en particulier lors du départ de l’armée sioniste du Liban-Sud en l’an 2000 et de la guerre entre l’entité sioniste et le Hezbollah en 2006, ajoute le texte. Sa mort constitue une perte importante pour le Hezbollah, qui a salué son « martyr béni ».
Karaki avait déjà été pris pour cible par l’entité sioniste à deux reprises, et en avait réchappé : le 8 février dans la localité de Nabatiyé au Liban-Sud, alors qu’il se trouvait en voiture avec un autre commandant qui a, lui, été tué par la suite, le 23 septembre dans la banlieue sud de Beyrouth.
21 morts dans des frappes sionistes sur l’est
Selon un nouveau bilan du ministère de la Santé, les frappes sionistes sur Baalbeck-Hermel hier ont tué 21 personnes et blessé 47 autres.
Le ministère avait déjà condamné les récentes attaques de l’entité sioniste contre des secouristes et des centres de santé, qui ont entraîné la mort de 14 secouristes en deux jours seulement. Le ministère a évoqué une série d’attaques, dont le ciblage du centre de la Défense civile et des cliniques de Taybé et de Deir Seryan au Liban-Sud, ainsi que des dommages importants à l’hôpital al-Mortada de Baalbeck, qui a été mis hors service.
Hier matin, d’autres secouristes ont été tués lorsque les forces sionistes ont frappé des zones proches de leurs centres à Tayr Debbé et Houmine al-Faouqa au Liban-Sud.
Le ministère de la Santé a appelé la communauté internationale à agir, accusant l’entité sioniste de violer les lois internationales, notamment la Convention de Genève, qui protège les travailleurs et les centres de santé dans les zones de conflit, lui demandant « de mettre un terme à ce génocide ».
De son côté, l’armée sioniste a indiqué hier avoir mené environ 120 frappes supplémentaires contre le Hezbollah au Liban. « Il y a peu », l’armée a mené des « frappes de grande envergure » visant des « agents du Hezbollah », au total « environ 120 cibles » dans le sud du Liban et à l’intérieur du territoire libanais, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Depuis lundi, le Liban-Sud et la Békaa, ainsi que la banlieue sud de Beyrouth, sont soumis à d’intenses bombardements sionistes, ayant fait plus de 700 morts et déplacé des centaines de milliers de personnes.
La Presse de Tunisie avec agences et médias