La Cinémathèque tunisienne abritera dès aujourd’hui et jusqu’au 12 octobre un nouveau cycle cinématographique et vibrera au rythme du cinéma d’animation. Il s’agit d’un événement exceptionnel qui mettra en lumière le talent des réalisateurs tunisiens et l’évolution de cet art fascinant au fil des décennies.
Éclectique est le moins qu’on puisse dire du programme de ce festival qui débutera par une plongée dans le passé avec l’exposition «Les coulisses de l’animation tunisienne» à la Galerie Hamadi Essid. Les visiteurs et amateurs du cinéma d’animation pourront y découvrir les techniques utilisées au fil du temps et s’immerger dans l’histoire de cette forme d’expression artistique unique.
La soirée d’ouverture sera consacrée à Mongi Sansho, figure de proue de l’animation tunisienne. Ses œuvres, qui s’étendent des années 60 aux années 2000, illustrent parfaitement le chemin parcouru par cet art en Tunisie. L’occasion aussi de (re)découvrir «Le Marchand de Fez» (1967) et «Ruse par ruse» (2006), deux courts métrages emblématiques de sa carrière. D’autres réalisateurs tunisiens de renom seront mis à l’honneur.
Zouhaier Mahjoub, dont la filmographie s’étale sur plus de 40 ans, présentera une rétrospective allant de «Les Deux Souris Blanches» (1976) à «Il était une fois» (2019). Cette sélection promet d’offrir un éclairage passionnant sur l’évolution des techniques et des thématiques abordées au fil des années.
Le festival fera également la part belle à la nouvelle génération. Alaeddine Abou Taleb, par exemple, viendra présenter ses dernières créations, dont «Fade» (2018), et échangera avec le public. Ces moments de rencontre entre artistes et spectateurs s’annoncent comme l’un des points forts de l’événement.
Outre les projections, le festival proposera des conférences enrichissantes. Maya Ben Ayed, chercheuse et auteure de «Le cinéma d’animation en Tunisie, un cinéma de la marge en contexte autoritaire», apportera un éclairage académique sur l’évolution de cette forme d’art dans son contexte sociopolitique.
Une section importante sera dédiée aux productions de la Ftca (Fédération tunisienne des cinéastes amateurs), mettant en avant le travail de jeunes talents prometteurs. Des œuvres comme «Metromotion» de Khalil Gobji ou «Home» d’Ines Ben Halima témoigneront du dynamisme de la scène émergente.
Ce festival s’annonce comme une belle opportunité de rendre compte de toute la richesse du cinéma d’animation tunisien. Des pionniers aux nouveaux talents, en passant par les artistes confirmés, il offrira un panorama complet de cet art en perpétuelle évolution. Les passionnés d’animation et les curieux de culture tunisienne trouveront certainement leur bohneur.
Le programme détaillé de cette nouvelle programmation est visible sur la page de la Cinémathèque tunisienne.