• Le secrétaire d’État américain menace de suspendre l’envoi de «certaines armes» à l’entité sioniste.
• Au moins 17 Gazaouis tués en 24 heures, fait savoir le ministère palestinien de la santé
SYNTHÈSE — Lors d’un appel avec le ministre sioniste de la Défense, Yoav Gallant, avant-hier, le secrétaire d’État américain Antony Blinken « a passé en revue les mesures prises par l’entité sioniste à ce jour et a exhorté à de nouvelles actions pour augmenter considérablement et maintenir l’aide humanitaire — y compris la nourriture, les médicaments et d’autres fournitures essentielles — aux civils à travers toute la bande de Gaza», a indiqué le département d’État américain.
Blinken et le ministre de la Défense Lloyd Austin ont averti l’entité sioniste que Washington pourrait suspendre l’envoi de certaines armes si des progrès n’étaient pas accomplis d’ici à la semaine prochaine en ce qui concerne l’acheminement de l’aide dans la bande de Gaza.
Cet appel intervient à la veille de l’élection présidentielle américaine, au cours de laquelle le candidat républicain Donald Trump a promis de donner les coudées plus franches à l’entité sioniste s’il l’emportait.
Lors de ce même appel, le chef de la diplomatie américaine a évoqué «les efforts en cours pour parvenir à une solution diplomatique au Liban qui permette aux civils libanais et israéliens de rentrer chez eux en toute sécurité».
Lors d’un appel séparé avec son homologue égyptien, Badr Abdelatty, Blinken a déploré que le Hamas ait de nouveau rejeté une trêve temporaire dans la bande de Gaza. « Le Hamas a une fois de plus refusé de libérer ne serait-ce qu’un nombre limité d’otages afin d’obtenir un cessez-le-feu et des secours pour la population de Gaza », cite le communiqué du département d’État.
Un responsable du mouvement palestinien a affirmé vendredi que le mouvement palestinien avait refusé d’étudier une proposition sur une courte trêve dans la bande de Gaza émanant des pays médiateurs — États-Unis, Égypte et Qatar — car elle ne comprenait pas un cessez-le-feu permanent.
Le secrétaire d’État américain « a souligné l’importance de mettre fin à la guerre à Gaza, de garantir la libération de tous les otages et d’accroître et de maintenir l’acheminement de l’aide humanitaire », selon le texte.
De son côté, le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza a annoncé hier un nouveau bilan de 43.391 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec l’entité sioniste il y a plus d’un an.
Au moins 17 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 102.347 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.
Carrefour annonce l’arrêt de ses opérations en Jordanie
Le groupe émirati Majid Al Futtaim, franchisé historique du distributeur français Carrefour au Moyen-Orient, a annoncé l’arrêt de toutes ses opérations en Jordanie, sans en préciser la raison. Cette décision intervient dans le contexte d’une vaste campagne de boycott en Jordanie contre des marques considérées comme liées à des sionistes, telles que Carrefour, McDonald’s et Starbucks, depuis le début de la guerre entre l’entité sioniste et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza il y a plus d’un an.
«A compter du 4 novembre 2024, Carrefour cessera toutes ses activités en Jordanie et n’opérera plus dans le royaume», a indiqué le groupe dans un communiqué publié avant-hier soir sur son compte Facebook.
Des militants en Jordanie avaient appelé au boycott de Carrefour en solidarité avec les Palestiniens dans la bande de Gaza, après la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos montrant des soldats sionistes portant des produits alimentaires dans des sacs avec le logo de Carrefour.
La fréquentation des magasins Carrefour en Jordanie a nettement diminué depuis. La Jordanie, où environ la moitié de la population de 11 millions d’habitants est d’origine palestinienne, a connu plusieurs campagnes de boycott au cours des derniers mois.
Le mot-clé «Boycottons Carrefour» s’est répandu sur les réseaux sociaux, les militants appelant la société Majid Al Futtaim à «rompre les liens avec Carrefour», à «cesser d’utiliser son nom commercial» et à «arrêter de vendre des produits Carrefour français dans les magasins jordaniens».
Carrefour avait assuré que la majorité de ses produits provenaient de fournisseurs locaux, précisant que la marque était détenue par la société Majid Al Futtaim, basée à Dubaï, aux Emirats arabes unis.
«Nous sommes une entreprise de commerçants, nous n’avons pas d’engagement partisan ou politique», avait déclaré en mai le PDG du distributeur, Alexandre Bompard. Il y a eu «dans les toutes premières heures» qui ont suivi l’attaque du Hamas sur le sol sioniste qui a déclencha la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, «des initiatives individuelles de dons de colis alimentaires à l’armée israélienne par des individus travaillant» dans les magasins de Carrefour, avait-il encore dit.
«Cette aide, ces dons ont pris fin immédiatement à partir de la mi-octobre. Il n’y a plus le moindre don, la moindre aide apportée à l’armée israélienne», avait-il répondu à une question d’actionnaire.
Le nom «Carrefour» a été retiré de tous les magasins du royaume, remplacé hier par «Hypermax», une autre enseigne également gérée par le groupe Majid Al Futtaim.
La Presse de Tunisie avec agences