Alors que le ministère de la Santé alerte depuis plusieurs jours sur les risques sanitaires des produits de lissage brésilien contenant de l’acide glyoxylique, une situation alarmante nous a frappés aujourd’hui.
Sur une chaîne de télévision privée, nous assistons à une promotion en boucle de produits de lissage, dont la gamme Brazilian Glow, sans le moindre avertissement quant aux dangers pour la santé. Cela nous laisse perplexes. Comment, en 2024, peut-on encore voir des médias louer les avantages de produits potentiellement toxiques, malgré les avertissements des autorités sanitaires ?
Le ministère a pourtant été clair : ces produits populaires pour leur capacité à lisser et embellir les cheveux, comme ceux de la marque “BRASIL CACAU”, comportent des risques considérables. Les consommateurs sont exposés à des dangers graves pour la santé, notamment un risque accru de cancers des voies respiratoires et de la peau. Alors, pourquoi une chaîne de télévision peut-elle continuer à faire la promotion de tels produits sans que personne n’intervienne ?
Les consommateurs, en particulier les femmes, principales cibles de ces publicités répétées, sont en droit de se poser des questions. Les produits qu’elles appliquent sur leurs cheveux sont-ils sûrs ? Les chaînes privées de télévision ne devraient-elles pas être tenues de vérifier le contenu et la légitimité des produits qu’elles promeuvent ? Leur responsabilité est immense : ces publicités, diffusées pendant des heures de grande écoute, atteignent des milliers de téléspectatrices. Est-il justifiable de promouvoir des produits aux effets potentiellement nocifs, simplement pour des gains commerciaux ?
D’ailleurs, en observant les éloges de la présentatrice pour cette gamme “Brazilian Glow”, nous ne pouvons nous empêcher de penser qu’il pourrait s’agir d’une autre version des produits incriminés. L’utilisation du terme “Brazilian” réveille forcément une méfiance, et il serait impératif de vérifier si la composition du “Brazilian Glow” ne comporte pas, elle aussi, cet acide glycoxilique, identifié comme dangereux.
Face à cette situation, plusieurs questions se posent : les produits vantés à longueur de journée ont-ils été soumis aux contrôles rigoureux nécessaires ? Qu’en est-il de l’instance chargée de vérifier les produits de beauté diffusés en publicité ? Cette publicité irresponsable nous interroge sur la permissivité des chaînes de télévision privées. En l’absence de mesures strictes, nous courons le risque de voir les intérêts commerciaux primer sur la santé des consommateurs.
Aujourd’hui, les femmes méritent des réponses. Elles méritent de savoir si les produits qu’elles utilisent au quotidien sont sans danger. Et nous, en tant que citoyens, avons le devoir de poser cette question : combien de temps encore allons-nous laisser des intérêts commerciaux menacer notre santé ?