• Au moins 38 morts dans des frappes sionistes : 23 sur une maison à Aalmate (caza de Jbeil), 12 sur la région de Baalbeck (Est) et 3 secouristes de la Défense civile tués à Adloun (caza de Saïda)
• 3 personnes tuées dans un raid aérien près de Damas, selon une ONG syrienne
SYNTHÈSE — Une maison à Aalmate, sur les hauteurs du caza de Jbeil, a été bombardée par l’aviation sioniste hier matin, selon les informations obtenues de plusieurs sources, notamment l’Agence nationale d’information (ANI, officielle).
Une source locale contactée par le quotidien libanais L’Orient-Le Jour a indiqué que cette frappe a touché une maison appartenant à la famille Haïdar Ahmad. Ses propriétaires sont à l’étranger, mais des familles déplacées s’y étaient installées.
Selon le ministère libanais de la Santé, au moins 20 personnes ont été tuées, parmi lesquelles on dénombre trois enfants. Les recherches se poursuivent dans les décombres. Les victimes seraient originaires de Haouch el-Rafiqa, dans la région de Baalbeck. L’on compte parmi les victimes un soldat libanais, l’aspirant-chef Youssef Qarsifé et une quinzaine de membres de sa famille, selon la correspondante du journal libanais dans la Békaa, ainsi que des membres de deux autres familles, les Abd el-Hussein et les Zreik. Au moins 25 personnes se trouvaient dans le bâtiment, selon la source locale contactée par L’OLJ.
«Massacre injustifié»
De son côté, le député de Jbeil, Simon Abi Ramia, ancien membre du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), s’est rendu sur les lieux de la frappe à Aalmat, d’où il a dénoncé un « massacre injustifié et un nouveau crime à l’actif de la machine à tuer sioniste». Selon lui, la maison visée «appartient à une personne bien connue de la région et abritait possiblement des déplacés ». Après avoir salué les efforts des secouristes qui continuent de déblayer les lieux, il a appelé à un cessez-le-feu immédiat «pour mettre un terme aux bains de sang quotidiens».
Aalmate se trouve à une cinquantaine de kilomètres au Nord de Beyrouth et à plus de 120 kilomètres de la frontière-Sud du Liban.
Le 24 octobre, une frappe avait déjà touché la périphérie de ce village chiite de la région de Jbeil, sans faire de victime. Et un mois plus tôt, au premier jour de l’offensive sioniste élargie sur le Liban, le 23 septembre, un missile était aussi tombé sur les montagnes de la région.
D’autre part, trois secouristes ont été tués dans un raid sioniste sur Adloun (caza de Saïda) hier. La frappe a visé un véhicule de la Défense civile de l’Autorité islamique de la santé, selon le ministère de la Santé.
Les noms des trois auxiliaires médicaux ayant été tués sont : Mohammad Abboud, Hussein Abboud et Hassan Dabous, toujours d’après des informations du média libanais.
«Crime de guerre»
Dans un communiqué, le ministère de la Santé a condamné cette nouvelle attaque sioniste contre le personnel paramédical libanais en la qualifiant de «crime de guerre», qui s’ajoute à la «violence et à l’inhumanité» de la guerre en cours.
Parallèlement, au moins 12 personnes ont été tuées, hier, dans des frappes sionistes sur la région de Baalbeck, dans l’Est du Liban, où le Hezbollah est fortement présent, a indiqué le ministère de la Santé.
Le ministère a indiqué que huit personnes ont été tuées dans des frappes sur les localités de Zeghrine et Chaat et quatre autres dans des raids sur Serine et Bednayel, alors que la région de Baalbeck est pilonnée par l’armée sioniste depuis plusieurs semaines.
Enfin, au moins trois personnes ont été tuées hier dans un raid sioniste sur un appartement appartenant à des membres du Hezbollah au Sud de Damas, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (Osdh).
«Une frappe israélienne a fait trois morts à Sayyeda Zeinab», un secteur qui abrite un important sanctuaire chiite, défendu par des groupes pro-iraniens, dont le Hezbollah, a déclaré à l’AFP le directeur de l’Osdh, Rami Abdel Rahmane.
La Presse de Tunisie avec agences et médias