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Liban : Frappes sionistes du nord au sud

45 Libanais tués en 24 heures : 12 à Saksakiyé (caza de Saïda), 12 dans la banlieue sud de Beyrouth, 8 entre Abadiyé et Baalchmay, près de Aley, 6 à Joun (district de Chouf au Mont Liban), 5 à Tefahta (Saïda), un dans la région du Hermel (plaine orientale de la Békaa) et le maire de Nabatiyé (sud)

SYNTHÈSE — Douze personnes ont été tuées avant-hier, dont trois enfants dans une frappe aérienne sioniste qui a touché et partiellement démoli un immeuble résidentiel dans le village de Saksakiyé, dans le caza de Saïda au Liban-Sud, selon les informations du médias libanais « L’Orient-Le Jour ». La maison prise pour cible appartenait au gendre et au cousin d’Amine Chomer, le moukhtar de Saksakiyé, responsable des archives municipales et correspondant local de la chaîne al-Manar (Hezbollah).

La majorité des victimes étaient des membres de la famille de Chomer, parmi lesquelles, la fille d’Amine Chomer, Hiba, son gendre Mohammad Siblini, sa petite-fille Zahraa Siblini et son cousin, également appelé Amine Chomer. La femme de ce dernier, Sakna Fakih, ainsi que ses filles Leila et Zeinab ont également été tuées.

Les autres victimes de cette frappe sont Zahra Fakih et Zaynab Siblini, ainsi que trois enfants : Mehdi Abbas, le fils de Zaynab, Miriam Kawtharani ainsi que Alia Fakih. Mehdi Abbas et Hiba Chomer sont toujours portés disparus, mais ils ont été comptés parmi les défunts.

Leurs obsèques auront lieu aujourd’hui à Saksakiyé.

Parallèlement, hier après-midi, l’armée sioniste a mené une frappe sur un bâtiment à Baalchmay, dans le caza d’Aley. Selon le bilan du ministère de la Santé, la frappe a tué huit personnes et a fait cinq blessés. Cinq personnes ont également été tuées dans une frappe sioniste sur Tefahta (Saïda), selon le correspondant du journal libanais « L’Orient-Le Jour ». La maison ciblée a été détruite et d’autres bâtiments environnants endommagés.

Hier également, des raids ont visé selon l’Ani la grande ville de Nabatiyé, dans le sud du pays, dont le marché historique a déjà été détruit et le maire tué. Des frappes ont également ciblé la région de Hermel dans la plaine orientale de la Békaa, frontalière de la Syrie, où le Hezbollah est implanté, faisant un mort et huit blessés, selon le ministère de la Santé. Un raid sioniste a également visé un immeuble de trois étages à Joun habité par des familles de déplacés. Six personnes ont été tuées et six autres blessées.

Raids en série sur la banlieue sud de Beyrouth, plusieurs immeubles rasés

Au moins une dizaine de frappes sionistes ont visé hier matin dans la banlieue sud de Beyrouth plusieurs bâtiments, moins d’une heure après des appels de l’armée sioniste à évacuer onze bâtiments des quartiers de Haret Hreik, Ghobeiri, Hadath et Laylaki, faisant douze morts, selon le ministère de la Santé.

Sur des images prises par le photographe du quotidien libanais « L’Orient-Le Jour », on peut voir d’épaisses colonnes de fumée grise s’élever depuis les quartiers visés, qui jouxtent Beyrouth, alors que les déflagrations résonnaient dans la capitale.

Selon l’Agence nationale d’information (Ant, officielle), ces frappes ont détruit de nombreux immeubles, notamment dans la zone de Hadath-Jamous, le centre médical « Zein » de Bir el-Abed, qui n’était pas mentionné sur les cartes publiées par l’armée sioniste, ainsi que le bâtiment dans lequel se trouve le restaurant « Harqous Chicken» à Haret Hreik. Selon des vidéos circulant dans les médias locaux, cet immeuble s’est totalement effondré. Un bombardement a également visé la périphérie du complexe Sayyeda Zeinab, à Haret Hreik.

« Pour votre sécurité et celle des membres de votre famille, vous devez évacuer immédiatement ces bâtiments et ceux adjacents et vous en éloigner à une distance d’au moins 500 mètres », avait indiqué, peu avant les frappes, le porte-parole de l’armée en langue arabe. Dans un message sur le réseau social X, Avichay Adraee avait identifié onze bâtiments de la banlieue sud, six à Haret Hreik, trois à Hadath, un à Laylaki et un à Ghobeiri.

Dans les quartiers quasiment désertés par les habitants, des tirs nourris avaient été entendus auparavant, dans le but d’alerter les personnes qui ne seraient pas au courant de l’appel sioniste à évacuer, ont indiqué des témoins à l’AFP. Depuis fin septembre, l’aviation sioniste pilonne régulièrement la banlieue sud, où habitaient entre 600.000 et 800.000 personnes selon les estimations.  Les dernières frappes sur la banlieue remontent à la nuit de vendredi à samedi. L’armée sioniste a déclenché le 23 septembre une campagne de frappes massives visant notamment les bastions du Hezbollah.

Haouch el-Rafqa enterre plus de vingt victimes de la frappe sioniste à Almate

Les victimes de la frappe sioniste contre une maison à Almate, sur les hauteurs du caza de Jbeil, ont été enterrées hier à Haouch el-Rafqa, dans le caza de Baalbeck, rapporte le correspondante de l’« OLJ » dans la Békaa. Dans une vidéo parvenue à L’Orient-Le Jour, on peut voir une vingtaine de dépouilles enveloppées d’un tissu blanc, chacune recouverte du drapeau du Hezbollah. Trois autres cercueils présents sur les lieux des funérailles sont recouverts d’un drapeau libanais.

L’aviation sioniste avait bombardé dimanche matin une maison à Almate, tuant plus de vingt personnes, dont Ahmad Amhaz, un cadre du Hezbollah qui a succombé à ses blessures quelques heures après. Les propriétaires de la maison touchée sont de la famille Haïdar Ahmad et sont à l’étranger, mais des familles déplacées s’y étaient installées. « C’était Ahmad Amhaz qui était la cible privilégiée de la frappe. Il venait fort probablement remettre une somme d’argent aux déplacés ayant trouvé refuge dans la demeure attaquée par Israël dimanche matin », avait affirmé une source locale à L’ « Orient-Le Jour ».   

Le Hezbollah et l’armée sioniste sont en guerre ouverte depuis septembre, et l’armée sioniste mène des frappes massives visant notamment les bastions du parti chiite dans le sud et l’est du Liban, ainsi que la banlieue-sud de Beyrouth.

Plus de 3.240 personnes ont été tuées selon les autorités libanaises depuis le début des affrontements en octobre 2023, quand le Hezbollah avait ouvert le front du sud du Liban avec l’entité sioniste pour soutenir le Hamas dans la bande de Gaza où le mouvement palestinien est en guerre contre l’entité sioniste. La plupart des victimes ont été tuées depuis le 23 septembre dernier, quand l’entité sioniste a lancé sa campagne de bombardements doublée d’une offensive terrestre au Liban.

La Presse de Tunisie avec agences et médias

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