Le jeune entrepreneur d’aujourd’hui ne doit pas être isolé de son environneent. Les défis climatiques, technologiques et entrepreneuriaux font partie intégrante d’un contexte en constante mutation. Et face à cette réalité, il doit faire preuve d’agilité et d’innovation.
Initier les futurs entrepreneurs aux enjeux de transition écologique, technologique et entrepreneuriale est la mission à laquelle se sont attelés les organisateurs des « IPDays », au cours des deux derniers jours. Placée sous le thème de la “Transition”, la troisième édition des « Inno’Preneurs Days » s’est tenue cette année, en présence d’experts et d’officiels qui, devant un parterre de jeunes étudiants et entrepreneurs, n’ont pas hésité à aborder les problématiques et les défis auxquels est confronté, aujourd’hui, le porteur de projet.
La dynamique des transitions
Organisé par « Redstart », en partenariat avec la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et l’Agence française de développement (AFD), cet événement visait, en effet, à braquer les lumières sur les mutations rapides dans des secteurs clés tels que la durabilité environnementale, la lutte contre le changement climatique, l’intelligence artificielle, l’innovation et les technologies de pointe.
« On a choisi le thème de la transition parce que nous avons voulu attirer l’attention sur les transformations qui impactent aujourd’hui l’entrepreneur, qu’il s’agisse de transition technologique, écologique ou entrepreneuriale.
Notre objectif est que ce dernier soit en phase avec toutes ces mutations en cours », a déclaré, dans ce contexte, Douja Gharbi, directrice de Redstart.
Elle a ajouté qu’il est aujourd’hui crucial que le jeune entrepreneur prenne conscience de son environnement évolutif, dans un contexte où le changement climatique s’accélère et les nouvelles technologies évoluent à la vitesse grand V. «Pour pouvoir s’adapter à cette nouvelle réalité, l’entrepreneur doit développer les compétences et les capacités nécessaires qui lui permettent de concevoir de nouveaux «Business Plan» adaptés et, d’une façon générale, faire preuve d’agilité.
«En un mot, il doit innover constamment et présenter de nouvelles idées pour qu’il puisse faire partie de cette mouvance », a précisé Gharbi. Elle a, également, noté que le cadre réglementaire, en Tunisie, relatif au développement durable et à la transition technologique, est en train d’évoluer, ce qui offre à l’entrepreneur un environnement plus favorable à l’innovation et à l’adaptation.
«Plusieurs initiatives publiques réglementaires sont en train de voir le jour, et nous, en tant que secteur privé, notre rôle est de contribuer à cette dynamique», a-t-elle poursuivi.
L’entrepreneuriat, un domaine privilégié de partenariat entre la Tunisie et l’AFD
De son côté, Christophe Cottet, Directeur de l’Agence AFD de Tunis, a mis l’accent sur l’importance du thème choisi pour cette édition. Selon lui, les transitions écologique, climatique et démographique s’imposent aujourd’hui à tous les entrepreneurs. Bien que ces transitions puissent être perçues comme des contraintes, elles doivent aussi être envisagées comme des opportunités, explique-t-il.
«Le fait de se dire qu’il faut trouver des solutions à ces contraintes représente aussi des sources d’idées pour les entrepreneurs et les entreprises. Mon principal message aujourd’hui, c’est s’adapter pour innover, proposer des solutions et créer des opportunités», a-t-il lancé. Interrogé par La Presse sur les perspectives de coopération entre l’AFD et le gouvernement dans le domaine de l’entrepreneuriat, Cottet a souligné que l’AFD est un partenaire qui croit beaucoup dans l’entrepreneuriat comme vecteur de développement. Les programmes Enlien et Fast (ce dernier a bénéficié à plus de 800 entreprises dans les régions) en sont une preuve concrète, a-t-il poursuivi. «On travaille sur un programme successeur qui est en cours de préparation. Je ne veux pas trop en dire, mais on espère aussi pouvoir le faire avec l’Union européenne. L’entrepreneuriat est un axe stratégique de l’action de l’AFD en Tunisie, soutenu par le gouvernement.
En 2018, le président Macron est venu pour lancer une initiative qui s’appelle Jeunesse, entrepreneuriat en Tunisie, JET. Et en fait, cette dynamique, elle est toujours là », a-t-il conclu.
