Accueil A la une «Sumud», exposition d’art vidéo au 32Bis jusqu’au 14 décembre 2024 :Des artistes ripostent face à l’infamie sioniste

«Sumud», exposition d’art vidéo au 32Bis jusqu’au 14 décembre 2024 :Des artistes ripostent face à l’infamie sioniste

Onze regards à charge poétique et politique y sont posés, ceux de Aïcha Snoussi, Nidhal Chamekh, Kahena Sanaâ, Mustapha Sedjal, Souad Mani, Elyes Jeridi, Aya Amor Chriki, Marwan Moujaes, Rima Rabai, Samy Benammar et Videotractforplst. Ensemble, ils œuvrent à maintenir la Palestine dans le champ de l’attention et dans l’urgence de l’agir, et contrer par ce geste les politiques de l’occultation.


«l’Atelier du décolonial : Palestine en Afrique du Nord, Résistances et Solidarités» se tient à Tunis depuis le 28 novembre dernier jusqu’au 1er décembre  (hier dimanche) dans plusieurs lieux de la ville, notamment la Bibliothèque nationale. L’événement  traite des liens entre la Palestine et l’Afrique du Nord à travers des conférences, des rencontres-débats, une projection de documentaires et une exposition d’art vidéo. Intitulée «Sumud», cette exposition, abritée par le 32Bis jusqu’au 14 décembre, regroupe les vidéos de 11 artistes tunisiens, algériens et libanais. «Sumud» renvoie, comme le note sa curatrice Kahena Sanaâ (une artiste tunisienne et maître  de conférences en arts plastiques à l’Université de Strasbourg), à un mot du répertoire palestinien qui prend racine dans l’amour de la terre et désigne l’attachement des Palestiniens à y maintenir la vie et à y inscrire leur mémoire, malgré et face à la violence coloniale qui a pris une tournure génocidaire depuis une année, visant à détruire le passé, le présent et l’avenir palestiniens.

«En live screen, les images les plus insoutenables parviennent aux yeux du monde entier, heure après heure, arrachées dans des conditions extrêmes par les Palestiniens survivants à Gaza, qui témoignent de leur propre extermination. Filmer et faire circuler les vidéos devienent une arme de lutte sur le terrain de la vérité, mettant en échec la propagande et la désinformation médiatique délirantes.» ajoute-t-elle et de poursuivre: «En tant que ‘‘témoins indirects’’ face à l’indescriptible et au sentiment d’impuissance, que peuvent les artistes dans cette guerre des images ?». Et c’est là qu’intervient cette exposition qu’elle présente comme une riposte, conçue comme une « mobilisation visuelle et collective » qui tente de sortir les images du régime du flux et de l’instantanéité des plateformes numériques qui risquent de les banaliser ou de les vider de leur portée, pour en prendre le contrepoint, afin de les ressaisir dans leur épaisseur matérielle, sémantique, spatiale et temporelle. Onze regards à charge poétique et politique y sont posés, ceux de Aïcha Snoussi, Nidhal Chamekh, Kahena Sanaâ, Mustapha Sedjal, Souad Mani, Elyes Jeridi, Aya Amor Chriki, Marwan Moujaes, Rima Rabai, Samy Benammar et Videotractforplst. Ensemble ils œuvrent à maintenir la Palestine dans le champ de l’attention et dans l’urgence de l’agir, et contrer par ce geste  les politiques de l’occultation.

«Found footage, plans filmés, dessins numériques et images-textes, les artistes ont conçu les vidéos comme une pratique de démontage et de remontage, capables d’articuler les lieux et les temporalités, pour proposer une expérience de pensée critique par les images et redonner voix à la solidarité avec les luttes des peuples palestinien et libanais», souligne la curatrice et de conculure:  «Renverser l’impossible en possible, telle est la leçon palestinienne du Sumud.»

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