Les stations de recharge qui fournissent de l’électricité destinée aux véhicules électriques continuent leur expansion. Cependant, en Tunisie, ce nouveau type d’énergie automobile n’est pas encore généralisé à toutes les stations-services, loin de ce qui est pratiqué dans les pays industrialisés. Le nombre limité de conducteurs ayant recours à l’énergie électrique serait une cause sous-jacente à cette défaillance logistique, mais…
Une station de recharge de véhicules est une infrastructure équipée d’une ou plusieurs bornes de recharge permettant la recharge des véhicules hybrides électriques. La borne comporte au minimum un point de charge, matérialisé par un socle de prise. Une filiale d’un groupe pétrolier français installé depuis longtemps en Tunisie a même présenté sur son site web les stations-services où l’on peut trouver les bornes de recharge électrique pour renseigner et habituer les conducteurs de voitures hybrides électriques à s’y approvisionner.
On y apprend que certaines stations comme à Grombalia ou les jardins du Lac possèdent deux bornes pour la recharge électrique, quand certaines n’en ont qu’une seule et la plupart des autres carrément pas. Ainsi à Sousse, une station-service a ouvert en 2021 faisant la promotion de l’énergie électrique automobile et de l’hybride rechargeable d’une société pétrolière libyenne. Cette station comporte deux bornes de recharge électrique autorisant les appoints électriques gratuits de tout type de véhicules électriques ou hybrides rechargeables, disposant d’une prise de recharge type 2.
Mais on est encore bien loin du compte sur l’ensemble du pays. Le nombre précis de stations-services en Tunisie peut varier légèrement au fil du temps en raison de nouvelles ouvertures, de fermetures ou de changements dans le réseau de distribution. Cependant, on estime qu’il y a environ 850 stations-services réparties sur tout le territoire tunisien gérées par différents opérateurs, tels que la Société nationale de distribution des pétrole (Sndp) et les autres groupes privés internationaux. Ainsi, le nombre de stations de recharge électrique en Tunisie est en constante évolution, pour répondre à la demande croissante de véhicules électriques. Actuellement, on estime qu’il y a environ 160 bornes de recharge prévues d’ici 2025. Soit au moins, dans une station-service sur 5. Cet objectif ambitieux vise à couvrir une grande partie du territoire tunisien et à faciliter l’adoption des voitures électriques.
Un service à généraliser
Malgré l’apparition des premières voitures hybrides électriques depuis 2020 en Tunisie, beaucoup de chemin reste à faire pour passer «au tout électrique» et conforter le plan de mobilité électrique dans notre territoire, bien loin de ce qui se traduit en Chine, dans les pays nord-américains ou européens en la matière. Encore décriées pour des pannes récurrentes, faute d’un niveau de charge de batterie suffisant et autres difficultés liées, les voitures électriques ont l’avantage d’avoir plein d’atouts. Elles demeurent écologiques et offrent de nombreux avantages avec la réduction significative des émissions de CO2 et autres polluants par rapport aux véhicules thermiques. Elles sont réputées économiques, avec un coût de fonctionnement inférieur grâce à un prix de l’électricité généralement moins élevé que celui des carburants. En clair, les voitures électriques sont une solution de mobilité plus propre, plus économique et plus agréable au quotidien et encouragées par les autorités publiques qui font des réductions fiscales importantes aux acquéreurs.
En Tunisie, comme dans de nombreux pays, la plupart des stations-services sont alimentées par de l’électricité pour faire fonctionner leurs pompes, éclairages, systèmes de paiement et autres équipements. Cependant, comme les stations-services dépendent d’un approvisionnement constant en électricité pour fonctionner normalement, cette énergie devient indispensable à tous les niveaux. Pour rappel, la 1ère ombrière solaire photovoltaïque pour la recharge de véhicule électrique a été inaugurée, l’an dernier, à l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (Anme), visant à promouvoir la mobilité électrique et «rouler vert». Un pas de plus vers la démocratisation de l’énergie électrique dans les automobiles pour les années à venir ?