Accueil A la une Ouverture, hier à Tozeur, du 1er Salon international du tourisme saharien et oasien (ISSOT): Redonner des ailes à toute la région

Ouverture, hier à Tozeur, du 1er Salon international du tourisme saharien et oasien (ISSOT): Redonner des ailes à toute la région

On n’a jamais visité le sud tunisien, sans tomber sous le charme de son immense désert, ses vastes oasis et palmiers-dattiers étendus à perte de vue, sa nature splendide, ses sites pittoresques, ses traditions artisanales typiques, son patrimoine culinaire et culturel, sa gastronomie riche en produits du terroir et des recettes spécifiques.


La Presse — Tozeur, la reine du désert, demeure, une destination emblématique, réunissant tous les ingrédients d’un tourisme tunisien hors saison. Hier, c’était un grand jour. Tozeur abrite, du 3 au 5 de ce mois, le premier Salon international du tourisme saharien et oasien (Issot), sous le signe « tourisme durable et responsable », auquel participent environ 300 acteurs professionnels du secteur, ainsi que des journalistes tunisiens et étrangers venus de tous horizons.

L’espoir renaît

Cependant, cette région aux atouts attractifs n’a pas eu, encore, semble-t-il, le vent en poupe. Il y a donc lieu d’agir pour lui redonner des ailes pour qu’elle s’envole et reconquière sa majesté. Et depuis 2022, l’idée de développer ce secteur a pris corps sur fond de décisions et de recommandations visant à doter le sud tunisien d’une stratégie de promotion. L’ouverture, à partir d’hier jusqu’à demain, à Tozeur, de ce premier Salon, s’inscrit dans le droit fil d’une vision politique globale, faisant de notre sud un marché riche en opportunités d’expositions et d’investissements.

En fait, cette 1ère édition de l’Issot vient remporter le pari évènementiel et redonner au secteur l’espoir tant attendu. Officiels, fédération tunisienne des agences de voyages (Ftav), tour-opérateurs, hôteliers, restaurateurs, professionnels du tourisme, investisseurs effectifs et potentiels, ainsi que tous les partenaires de l’organisation de cette manifestation, tous étaient présents, en conclave, se penchant sur le devenir d’un secteur déjà en berne. Ils sont unanimes sur les prémices d’une renaissance touristique qui a besoin d’un intérêt tout particulier, comme fer de lance d’une nouvelle dynamique socioéconomique. « Surtout que tout le sud tunisien regorge de richesses et d’acquis à même de booster le développement dans la région. Désormais, on ne parle plus d’une saison touristique, mais bel et bien d’un tourisme continu », révèle le ministre du Tourisme, Sofiane Tekaya, dans une conférence de presse, tenue la veille de l’évènement, soulignant la volonté d’aller de l’avant pour tirer le secteur vers le haut.

Il y aura beaucoup à faire !

D’ailleurs, ce rendez-vous qui devrait avoir lieu, chaque année, constitue, selon les organisateurs, un évènement exceptionnel pour promouvoir le tourisme saharien et oasien comme un choix alternatif au secteur balnéaire, si classique et trop consommé. « C’est un secteur qui offre un éventail de produits pouvant être un des piliers du développement touristique dans la région », indique le ministre, à l’ouverture de ce salon, en tant qu’aboutissement des efforts conjugués par tous ses partenaires, à savoir la Ftav, l’Office national du tourisme (Ontt), l’Office de l’artisanat (ONA), la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH), l’Usaid, la GIZ, et bien d’autres. L’objectif se décline en plusieurs axes majeurs : promouvoir le tourisme alternatif, durable et responsable, valoriser le patrimoine local, faire vendre nos saharas et oasis, encourager l’investissement, développer les circuits touristiques. Le tout pour un développement inclusif et durable.

« Organiser un tel salon dédié au tourisme saharien et oasien relevait, autrefois, d’un rêve que l’on arrive, aujourd’hui, à réaliser », déclare, satisaite, Mme Dorra Miled, présidente de la FTH, invitant tous les participants et les hôtes de la Tunisie à visiter le sud du pays et découvrir son charme et ses privilèges authentiques. « En dépit de tous les défis rencontrés, la tenue de ce salon est aussi une réussite qui montre que l’union fait la force. Et c’est en travaillant ensemble que nous pouvons accomplir de grandes choses dans un domaine aussi transversal que le tourisme », indique la responsable de la GIZ-Tunisie.

Pour elle, le travail ne s’arrête pas en si bon chemin. Mais, il y aura beaucoup à faire. Cela étant, « afin de rendre le sud tunisien plus visible sur la scène, mettant l’accent sur l’accessibilité, la propreté et l’innovation, tout en offrant également de nouvelles expériences plus adaptées à des clients de plus en plus exigeants », conclut-elle. Justement, c’est dans ce sens que des panels ont ouvert, hier, le débat sur la manière de transformer le patrimoine matériel et immatériel de la région en catalyseur du tourisme saharien et oasien et en un marché d’artisanat local. En marge de l’Issot, une exposition d’artisanat a eu lieu pour présenter les initiatives durables des femmes dans les maisons d’hôtes, les gîtes ruraux et les tables d’hôtes.

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