Le mouvement syndical tunisien est en train de se remémorer, ces derniers jours, les hauts faits ayant marqué sa glorieuse histoire et, plus précisément, les moments de sa naissance, il y a près d’un siècle, à savoir le 3 décembre 1924.
En effet, c’était suite à la tenue de plusieurs réunions et autres rencontres sous la houlette du premier vrai leader syndical, en l’occurrence Mohamed Ali El Hammi, qu’est née la Confédération générale des travailleurs tunisiens qui a été à l’avant-garde du mouvement syndical en vigueur dans le monde arabo-africain.
Le mérite revient, en grande partie, au Président de la République, Kaïs Saïed, qui a tenu à rappeler, lors d’une rencontre avec trois membres du gouvernement, l’importance de cet événement mené par Mohamed Ali El Hammi, réputé pour son patriotisme, et qui avait fait preuve d’une grande volonté en passant du statut d’ouvrier manutentionnaire exerçant dans le domaine des céréales à celui d’expert en économie politique, après avoir obtenu un diplôme supérieur en la matière.
Et tout en mettant en exergue le combat mené par Mohamed Ali El Hammi, le Chef de l’Etat a rappelé l’existence de certains cartels et autres agents du colonialisme à l’époque qui s’étaient ligués pour saboter le noble projet mis en place
en ce moment-là, pour contrecarrer les actions maléfiques des cartels et agents du colonialisme et pour soutenir les efforts en vue de l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs.
La mise au point faite par le Président de la République vient à point nommé pour confirmer le tournant pris par le paysage sociopolitique dans le pays où les experts misent sur les nouvelles tendances enregistrées consistant à faire en sorte que chaque “force” de la société se contente du rôle qui lui est dévolu dans la vie nationale.
D’ailleurs, les voix sont nombreuses pour appeler au retour de la Centrale syndicale à sa véritable vocation, à savoir la défense des droits des travailleurs, tout en restant à l’écart des sphères de la politique politicienne, ce qui permet d’éviter des clivages et autres empiètements de certaines forces sur les platebandes des autres.
En somme, il n’est pas question de dénier l’importance du rôle joué par l’étape de Farhat Hached qui avait coïncidé
avec le pic de la lutte pour
la libération, ce qui avait conféré une connotation politique à l’Ugtt avant l’émergence d’un récent consensus au profit d’une action syndicale efficace pour la promotion du développement du pays.