Dans le cadre d’un atelier de travail, la ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, Asma Jabri, a souligné aujourd’hui plusieurs tendances préoccupantes concernant la structure familiale en Tunisie.
Selon les dernières statistiques, le taux de mariage a enregistré une baisse notable, passant de 2,02 % en 2013 à 1,21 % en 2021. Parallèlement, le taux de fécondité a reculé à 1,82 %, reflétant une diminution significative de la natalité dans le pays.
L’allaitement maternel connaît également une chute inquiétante. En 2023, seulement 17,8 % des mères allaitaient, un chiffre bien inférieur à la moyenne mondiale de 48 %. En outre, la société tunisienne est confrontée à une augmentation du nombre de divorces, témoignant d’une fragilisation croissante des liens familiaux.
Ces indicateurs mettent en lumière des transformations majeures dans les dynamiques familiales et sociales en Tunisie, suscitant des interrogations sur leurs implications à long terme et la nécessité d’adopter des politiques publiques adaptées pour y faire face.
Face à cette situation, la ministre de la Famille a annoncé que son ministère entame la préparation d’une stratégie nationale pour renforcer la cohésion familiale. Cette initiative impliquera la participation d’experts et de spécialistes du domaine, dans le cadre des célébrations de la Journée nationale de la famille, qui a lieu chaque année le 11 décembre.
Jabri a aussi souligné l’importance de consolider les liens familiaux, en réponse aux défis actuels et aux dangers liés à divers phénomènes sociaux menaçant la structure familiale, considérée comme le pilier de la société et un élément essentiel au développement social.
