Accueil Sport FTF—Le critère d’instruction pour le poste de Président annulé par les clubs: Le ridicule risque de tuer…

FTF—Le critère d’instruction pour le poste de Président annulé par les clubs: Le ridicule risque de tuer…

Dans un pays qui compte des traditions en éducation et en enseignement, cette mesure est si frustrante.

La Presse — Il y a de ces situations burlesques qui nous rappellent les films muets qui ont animé notre enfance.

Ce qui se passe actuellement est un net retour à la case départ, lorsque l’on considérait cette activité indigne d’un… fils de bonne famille respectable et figurant dans une bourgeoisie de plus en plus acculée dans ses contradictions.

C’est l’impression que l’on a, lorsque l’on voit des clubs surendettés, presque en faillite, se réunir pour discuter de la trésorerie de leur fédération, ou donner leurs avis en ce qui concerne la gestion de leur organe directeur, alors que leurs joueurs sont peut-être en grève parce qu’ils n’ont pas été payés.

C’est l’impression que l’on a lorsque ces mêmes clubs s’expriment pour émettre des suggestions à même d’organiser leur fonctionnement pour progresser et rejoindre les nations développées.

Ils se sentent bien dans le flou

Un minimum de réflexion   et de dispositions qui auraient pu rendre service à ce football qui n’arrête pas de se confondre dans ses contradictions. Des idées ? Il n’y en a pas eu. Des projections vers l’avenir ? Personne ne s’en est soucié. Le seul souci était la durée  des mandats et le niveau intellectuel de ceux qui devraient postuler au poste de meneur du futur bureau fédéral.

La décision a été prise et l’Assemblée générale étant souveraine, nous respectons ce vote. Mais nous ne pouvons pas partager cette issue. Pour la seule et unique raison que dans un pays où selon des chiffres officiels disponibles, mais non actualisés, près de 69% des titulaires de doctorat sont au chômage, on aurait dû respecter l’intelligence de ceux qui n’avaient aucun moyen de s’opposer à ce vote.

Bien entendu, personne n’exige que ces doctorants soient présidents ou vice-présidents d’une fédération nationale sportive, mais c’est pour rappeler que ce pays, où on a investi pour l’éducation et la formation, mérite de meilleurs représentants.

Tout en considérant que toute personne animée de bonne volonté a sa place, comment pourront se comporter ces futurs présidents lors des grandes réunions internationales, où on se doit d’étayer ses idées pour contribuer à la promotion et à l’expansion d’un sport qui devient de plus en plus médiatisé ? Les dirigeants actuels de notre football, pas tous bien entendu, se sentent dans ce flou qui entoure le professionnalisme, qui n’en est pas un, pratiqué dans le pays. Et nous nous retrouvons avec des clubs en détresse, surendettés, à bout de souffle qui accumulent les pertes, les passifs et les mauvais résultats.Pire que cela, d’autres disciplines sportives ont institué ce  professionnalisme, sans regarder ses conséquences. Et personne ne réagit.

A moins que l’ARP redresse la situation et instaure les véritables bases d’un sport que nous voulons éducatif, formatif, prospectif et pilier d’un troisième milieu dans lequel sont appelées à évoluer nos futures générations. La Tunisie possède assez  d’hommes et de femmes de valeur, capables de diriger et de s’entourer de personnes compétentes, formées dans ses Écoles, Facultés et Universités, pour diriger ces chevilles ouvrières du sport, que sont les clubs et les fédérations, dont on escamote l’aspect principal : l’éducation et la formation. A l’image des grandes nations sportives, notre élite se doit d’émerger de ces filières inépuisables, où le sport est un précieux outil de formation et non un simple passe temps, pour ceux qui y cherchent notoriété surfaite et alibi, pour des activités parfois inavouables.

Le ridicule ne doit pas tuer notre sport.

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Charger plus par Kamel GHATTAS
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