Accueil Sport Transferts marquants d’étrangers en Tunisie : Des icones devenues légendes

Transferts marquants d’étrangers en Tunisie : Des icones devenues légendes

La Tunisie a souvent été une terre d’attraction pour des continentaux fabuleux, des « souliers d’or» dont la trajectoire a été marquée par des ascensions fulgurantes au sein d’écuries tunisiennes prestigieuses. On a choisi quelques exemples parmi d’autres.

La Presse— Parmi ces talents africains, l’on retrouve ainsi un quintette qui a marqué son passage en Ligue 1, un championnat qui a même servi de tremplin tantôt pour des carrières épanouissantes. Ainsi, de Kader Keita à Youssef Blaili, en passant par Didier Ndong, Baghdad Bounedjah et Abdelmoumene Djabou, les performances de ces phénomènes, chez nous, ont à chaque fois concouru à un regain d’attractivité du championnat tunisien.

Keita, l’Etoile et l’Etincelle

Surnommé «Popito», l’Ivoirien Kader Keita a mis le cap sur l’Etoile Sportive du Sahel en 2000 et y a passé deux ans. Attaquant racé et puissant, Keita se distingue des autres par son aisance, balle au pied, et sa percussion offensive. Reconnu assez tôt pour son talent, il fit, les beaux jours d’Africa Sports avant de rallier la Perle du Sahel, précédé d’une solide réputation. Et à Sousse, il a vite fait de marquer son territoire pour s’imposer comme une pièce majeure de l’échiquier étoilé. Fort d’un statut consolidé à l’ESS, Keita passera au Golfe, à Al Ain, puis à Al Saâd, avant de détonner à l’Olympique Lyonnais, puis à Galatasaray. 75 sélections et 15 buts en faveur des Eléphants de Côte D’Ivoire feront de Keita  une légende en son pays, un joueur tout autant adulé à Sousse pour ses prouesses et son ingéniosité balle au pied.

Ndong, une précocité au service du CSS

A Sfax, qui ne connaît pas le Gabonais Didier Ndong, poumon du CSS, passé aussi par Lorient, Sunderland, Watford et Guingamp en partie. Milieu précoce à la parfaite vision de jeu, tel un sixième sens,  Ndong opte pour le CSS à 18 ans  et devient vite un pilier des Sfaxiens. Et avec un titre de champion de Tunisie et un trophée de C3, grâce à un but en finale contre le TP Mazembe, il ne manque pas de concentrer les regards sur lui et passe à Lorient pour 1 million d’euros. En France, le poids de ce joueur sur le jeu des siens va vite lui permettre de monter en gamme et en grade, passant ensuite à Sunderland en contrepartie  de 20 millions d’euros, un record pour un club tunisien en 2015.

Djabou au panthéon du CA 

Précédé d’un grand tapage médiatique, le transfert d’Abdelmoumene Djabou au Club Africain a ravi les fans du club de Bab Jedid, comblé par la venue d’un talent pur, un soliste, un joueur de poche surnommé le «Messi Algérien». En 2012, la concurrence faisait donc rage entre l’EST et le CA pour la signature de Djabou, pur produit de Sétif passé ensuite au MCA, à Al Nassr d’Arabie Saoudite puis Sétif à nouveau avant de rallier les Clubistes. Au CA, Djabou aura marqué les esprits et conquis  les cœurs d’inconditionnels qui ont vibré au rythme des fresques techniques du phénomène algérien. Avec 19 buts en 68 matchs et des performances dignes d’éloges, Djabou a gagné son passage au panthéon des grands joueurs du CA, se frayant une place de choix au «Hall of Fame» du club de Bab Jedid, tout comme le Malien Dramane Traoré, le Togolais Salou Tadjou et l’Algérien Magharia  qui ont montré la voie  avant lui. International avec les Fennecs, après son épopée clubiste, Djabou passe à El Harrach, puis à FC Sion, et signera aussi un but mémorable avec l’équipe d’Algérie face à la Mannschaft lors du Mondial 2014 au Brésil où Djabou était au sommet de son art, à son apogée.

Blaili et l’EST, le retour de flamme

Pour clore ce chapitre des grands joueurs africains ayant marqué leurs passages respectifs en Tunisie, le parcours de Youssef Blaili à l’Espérance, là où il a écrit l’histoire en lettres d’or, est actuellement décrit comme une épopée, tellement ce joueur brille de mille feux à chaque fois qu’il enfile la casaque de l’Espérance. Entre le Fennec Youssef Blaili et l’EST, c’es tune romance qui se poursuit, une véritable histoire d’amour pour un joueur et une institution «sang et or» qui ont déjà remis le couvercle à deux reprises. Ainsi, en amont, ses passages en 2012 et en 2018 l’ont vu flamber et briller avec notamment deux C1 consécutives dans la besace, deux titres continentaux majeurs qui ont donc garni davantage l’armoire à trophées de l’EST. Puis,  cette saison, le transfuge du MC Alger, club avec lequel ce métronome a enfilé le costume de détonateur, retourne au Parc B moyennant 700.000 euros. A l’EST, jusque-là et comme à l’accoutumée, Blaili enflamme les fans par ses coups de reins, ses gestes techniques inimitables et ses buts d’anthologie. Prometteur pour une Espérance Sportive de Tunis qui disputera le Mondial des clubs et toujours en lice pour le trophée tant convoité de la Ligue des Champions. Un fait est certain aujourd’hui, tout comme Kenneth Malitoli, Eneramo, Djeng et Harrison Afful avant lui, Youssef Blaili occupe désormais une place à part dans le livre d’histoire du doyen des clubs tunisiens.

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