Accueil Société Centres intégrés pour enfance en difficulté : Impliquer les bénéficiaires dans l’optimisation des prestations

Centres intégrés pour enfance en difficulté : Impliquer les bénéficiaires dans l’optimisation des prestations

La prise en charge des mineurs dans les centres intégrés relevant de l’Etat acquiert une dimension à la fois humaine, sociale et anticipative. L’objectif étant non seulement d’intervenir via des solutions ponctuelles et multidisciplinaires dans la résolution des problèmes d’ordre familial, social, économique et psychologique mais d’anticiper, aussi, l’initiation desdits mineurs à l’intégration sociale dans son sens le plus profond et le plus responsable.

LaPresse — De nos jours, les grands enfants semblent être assez avisés sur leur environnement, sur les problématiques auxquelles ils sont confrontés ainsi que sur les enjeux d’un futur que l’on veut prometteur et qu’il convient de préparer, judicieusement, afin qu’il soit tel.

Compte tenu du profil évolutif des enfants vivant des difficultés socioéconomiques ou encore ceux en situation de danger ou ceux dépourvus de soutien familial, le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Séniors se penche sur les enjeux futurs, relatifs à leur prise en charge. Aussi a-t-il organisé, récemment, un atelier de travail, regroupant autour d’une même table les responsables des centres intégrés pour enfance, les experts et les intervenants dans cette mission de taille dans l’optique de décortiquer, ensemble, les composantes de ce système, en cerner les points forts et les points faibles et de réfléchir sur les ajustements qui s’imposent, désormais.

318 enfants hébergés et 1516, suivis

En effet, la Tunisie compte vingt-deux centres intégrés pour enfance en difficulté. Ces établissements assurent la prise en charge intégrale et l’hébergement de pas moins de trois cent dix-huit enfants. Cela dit, la prise en charge et le suivi multidisciplinaire que fournissent lesdits centres concernent 1516 enfants qui, en dépit des problèmes sociaux, économiques et autres qu’ils endurent, continuent de vivre dans leurs milieux naturels respectifs.

Certes, ces établissements assurent une grande mission, grâce notamment à l’effort fourni par les différents intervenants. Néanmoins, moult défis sont à relever afin de hisser le rendement au niveau requis et optimiser la qualité des prestations en faveur des enfants.

L’atelier de travail, tenu récemment au siège du ministère de tutelle, a été l’occasion pour zoomer sur les failles à combler en matière d’infrastructure de base, des équipements, de l’organisation, de la coopération, de la structuration, des ressources humaines et du réseautage. Tous ces points d’attaque convergeraient vers l’amélioration de la qualité de la prise en charge et du suivi des enfants en difficulté ou en situation de menace ou de danger.

Les avis ont été unanimes sur l’impératif, en outre, de redoubler d’effort en matière d’écoute et d’impliquer, davantage, les enfants dans le renforcement de la structuration du système en leur donnant la parole et en leur permettant de faire les recommandations et les suggestions qu’ils jugent pertinentes.

Il est certain que les nouveaux enjeux relatifs au bon fonctionnement des centres intégrés pour enfance suivent, systématiquement, les variations du profil desdits enfants. Ces derniers interagissent avec leurs milieux, leurs problèmes ainsi que les changements physiologiques dont ils sont sujet non sans comportements à risque. D’où la nécessité d’être à l’écoute de ces mineurs et de sensibiliser les familles sur leur rôle, qui demeure majeur dans la protection des jeunes générations.

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