Depuis hier, les œuvres d’Ahmed Stambouli sont sur les cimaises de la galerie TGM. Des couleurs vives et des personnages atypiques composent son univers captivant. “Primitif”, un solo show exceptionnel de l’artiste Ahmed Stambouli.
La Presse— Dessiner comme un enfant, poser les couleurs comme un coloriage, les œuvres de Ahmed Stambouli se distinguent par leur vivacité et leur énergie. A voir et à découvrir jusqu’au 26 janvier.
Ahmed Benyoucef Stambouli (1957-2020) est né à Miliana en Algérie en 1960, il a fait ses études à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. De retour en Algérie, il a enseigné le dessin puis la peinture à l’École Nationale des Beaux-arts de Mostaganem de 1987 à 1998. Il a organisé plusieurs expositions individuelles notamment en Algérie, en Tunisie et en Libye où il a résidé entre 1999 et 2001 avant de revenir en Algérie en 2002. Il utilise le répertoire symbolique traditionnel algérien comme appoint et additif à son large éventail personnel de formes, signes et symboles graphiques et plastiques.
Il a certes recours aux motifs des tapis ou ceux tatoués sur le visage et les mains des montagnardes mais les objectifs du peintre sont d’abord esthétiques, justement parce que ces éléments formels font l’objet d’un traitement de plasticien, d’un artiste qui ne se contente pas de reproduire. Ses animaux rupestres, ses signes, ses visages d’enfants aux expressions effrayées et aux yeux écarquillées, ses chiffres parsemés sans logique précise et un bestiaire effrayant dessinent un monde dont seul l’artiste connaît le secret. Loin de toute candeur, il rejoint le fantastique, l’urbain, le primitif. La galerie TGM lance cette invitation pour retrouver un peintre qui a vécu dans une originalité captivante avec des clins d’œil à Picasso et à Basquiat.