Accueil Société Vie associative : Contre la barbarie, la culture (III)

Vie associative : Contre la barbarie, la culture (III)

La Presse — Fondée en 2011 dans la localité de Rgueb à l’initiative de jeunes artistes et dirigée à 75% de femmes, l’Association tunisienne de l’action culturelle (Atac) a déployé durant ces treize dernières années une action soutenue et multiforme pour la promotion et la défense des droits humains et le développement durable. Elle a mis un accent particulier en faveur de l’adoption de politiques et de plans intégrant la dimension genre, en particulier pour que les droits des femmes et des filles restent sur la liste des priorités en Tunisie. Son action ne s’est pas arrêtée à la seule limite de la localité de Rgueb, ni même au gouvernorat de Sidi Bouzid, mais a débordé sur 7 autres gouvernorats où elle a implanté 5 antennes où elle a promu sa vision d’une société égalitaire, sa mission étant de donner aux femmes, aux jeunes et aux enfants les compétences nécessaires pour réaliser leur plein potentiel en utilisant l’art et la culture pour lutter contre les inégalités et les discriminations.

Dans notre dernière livraison, nous avons passé en revue les principales actions menées par l’association à travers ses cinq départements : « Cinéma ambulant Citoyen », « Académie des Jeunes Observateurs », « Espace Culturel Mandela », « Espace anti Discrimination » et « Réseau de Jeunes Femmes Leaders ».

« Sais-tu que tes droits sanitaires et sexuels sont garantis par la Constitution ? »

La dernière de ces actions a eu lieu en décembre dernier. C’est une initiative de grande envergure. Elle a pour intitulé « Fi bâlèk illi houqôuqek assihhiya wel jensya madhmuna fi-d-doustour ? » (Sais-tu que tes droits sanitaires et sexuels sont garantis par la Constitution ?) De quoi s’agit-il ? Le site de l’association le présente comme suit : « Un guide élaboré par l’initiative « Espace contre la discrimination » en collaboration avec l’« Espace culturel Mandela ». Il précise :

« Vu que le droit aux prestations sanitaires reproductives est inscrit dans la Constitution au profit de chaque citoyen-ne, A.T.A.C., et à travers les études qu’elle a effectuées sur le terrain, a constaté une grande méconnaissance chez les populations locales de l’existence de ces prestations ainsi que de l’importance de la santé sexuelle et reproductive dans leur vie. 

Quels sont les principaux droits à la santé sexuelle reproductive ? Tout un chacun doit connaître son corps comme il faut afin de pouvoir en prendre soin et de pouvoir prendre les décisions appropriées le concernant sans interférences externes. A cette fin, il doit pouvoir

• se renseigner sur les prestations disponibles en matière de santé sexuelle et reproductive ;

• savoir où se rendre pour pouvoir bénéficier de ces prestations ;

• savoir ce qu’est la violence sexuelle et comment s’en prémunir.

129 antennes à travers toutes les communes du gouvernorat installées dans les centres de soins de base, les centres de soins de la mère et de l’enfant et 10 associations et organisations de la société civile. »

Vaste chantier qui, en vérité, avait trop tardé à être mis en œuvre et qui, grâce à cette initiative, va introduire dans la vie des citoyens une perspective de libération de pesanteurs qui handicapent une évolution indispensable et salvatrice.

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