La section régionale des chasseurs du gouvernorat de Médenine a mené, hier samedi, une campagne de chasse au sanglier sauvage en collaboration avec la municipalité de Médenine et en coordination avec la direction des forêts.
Cette opération a permis l’abattage de dix sangliers dans les zones de Hassi Médenine, Hassi El Messib, El Ferjania et EsSamar, relevant de la délégation de Médenine Sud, selon le président de l’association, Dhaw El Bechraoui.
Cette initiative a été organisée en réponse à la prolifération accrue de cet animal, une situation qui a suscité l’inquiétude des habitants en raison des dégâts importants causés aux cultures et aux plantations.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Dhaw El Bechraoui a souligné que cette campagne, autorisée et organisée dans un cadre réglementaire, visait à limiter la reproduction excessive du sanglier sauvage. Cet animal, bien qu’il fasse partie de l’équilibre écologique, provoque des dommages considérables et constitue un danger sur les routes, où il est à l’origine de nombreux accidents. Il a précisé aussi que l’objectif n’est pas d’éradiquer l’espèce, mais de réduire son impact négatif.
D’autres campagnes similaires sont prévues, à l’image des actions menées par l’association ces dernières années.
Le président de l’association a également expliqué que le sanglier n’est pas une espèce étrangère à la région. Sa présence remonte à plusieurs décennies, comme en témoignent des toponymes locaux tels que Ksar El Hallouf et Oued El Hallouf. Toutefois, les changements climatiques ont poussé ces animaux à se déplacer avant qu’ils ne réapparaissent récemment, sous l’effet de nouvelles variations climatiques.
Il a par ailleurs cité un historien français qui, dans l’un de ses ouvrages, mentionne la présence dans la région de Oued Médenine de diverses espèces sauvages, notamment des hyènes, des chacals, des sangliers et même des lions.