Sous la supervision du Chef du gouvernement, Kamel Maddouri, Samir Abdellatif, ministre de l’Économie et de la Planification, a signé un accord de financement avec Malline Bloomberg, représentante régionale de la Banque africaine de développement (BAD). La cérémonie s’est tenue au Palais du gouvernement à La Kasbah en présence de la ministre de l’Équipement et de l’Habitat, Mme Sarra Zafrani Zenzeri.
La Presse — Cet accord porte sur une enveloppe de 80 millions d’euros, soit environ 265 millions de dinars tunisiens, destinée à la troisième phase du programme de développement des infrastructures. Cette initiative vise à améliorer les conditions de vie à travers l’aménagement du territoire et la modernisation des équipements essentiels pour les habitants.
L’information sur ce financement avait été rendue publique dès le 6 janvier dernier sur le site internet de la BAD, suite à l’approbation du projet par le Conseil d’administration de la banque le 9 décembre dernier. L’enveloppe fournie par la banque représente 92,98% du coût total du projet, alors que le gouvernement tunisien devra apporter les 6,05 millions d’euros.
188,9 kilomètres de routes
Le projet consiste notamment au renforcement de 188,9 kilomètres de routes classées dans sept gouvernorats : Le Kef, Kasserine, Sousse, Sfax, Kairouan, Siliana et Gafsa qui, malgré les nombreuses potentialités dont ils regorgent, sont confrontés à des contraintes de transport liées à la dégradation du réseau routier.
«La réhabilitation et l’entretien des infrastructures routières dans le cadre de la troisième phase du Projet de modernisation des infrastructures routières contribueront à la promotion du secteur privé et des PME locales, ainsi qu’à la création d’emplois pour les jeunes», a déclaré Solomon Quaynor, vice-président du Groupe de la Banque africaine de développement chargé du secteur privé, de l’infrastructure et de l’industrialisation.
L’engagement de la BAD souligne la confiance renouvelée envers les efforts de la Tunisie pour renforcer sa résilience économique et améliorer ses infrastructures. Pour les autorités tunisiennes, cet accord marque une étape stratégique dans la concrétisation des projets structurants, tout en stimulant l’emploi et en répondant aux défis d’un développement régional inclusif.
Une confiance renouvelée pour la Tunisie
Avec ce partenariat, la Tunisie ambitionne non seulement de combler ses déficits en infrastructures, mais aussi de renforcer ses capacités à mener des projets de grande envergure en coopération avec des institutions financières internationales.
Selon Samir Abdelhafidh, ministre de l’Économie et de la Planification, ce prêt incarne la preuve de la crédibilité dont jouit la Tunisie sur la scène internationale.
Une confiance solide, tissée au fil des années, qui continue de séduire ses partenaires financiers.
Il a tenu à rappeler que la Tunisie fait partie des membres fondateurs de la Banque africaine de développement, une relation qui remonte à 1968, date de son premier prêt.
Depuis, ce partenariat s’est traduit par près de 9,5 milliards de dollars de financements, un chiffre qui, selon lui, témoigne non seulement de la confiance de la banque, mais aussi de la capacité du pays à respecter ses engagements.
