Accueil Sport FTF – Moez Nasri, le nouveau patron: Une nouvelle page s’ouvre…

FTF – Moez Nasri, le nouveau patron: Une nouvelle page s’ouvre…

Après la victoire incontestable et éclatante, place maintenant au travail de longue haleine et à la bataille des défis.

La Presse —Qui aurait cru que Moez Nasri, qui, pendant sa présidence de la Commission nationale d’appel, a été derrière le rejet des trois listes candidates de Wassef Jlaiel, Zied Tlemcani et Jalel Tkaya et l’avortement des élections du 11 mai 2024, serait élu, le 25 janvier 2025 par plus de la majorité des voix requise (247 sur 438), nouveau président de la Fédération tunisienne de football ? Personne à vrai dire. Sa candidature comme tête de liste d’abord puis son grand succès samedi ont donc constitué la plus grosse des surprises. À tel point qu’on se demande comment a-t-il fait afin de grimper si vite les échelons pour réussir une ascension aussi fulgurante. L’homme au parcours pas très riche en responsabilités sportives comme secrétaire général et dirigeant au Club Athlétique Bizertin puis membre de commission de Futsal avant de présider le Comité électoral indépendant, la Commission nationale d’appel et d’être désigné membre de la Commission de discipline de la CAF, ne paraissait pas encore prêt pour le poste suprême de premier responsable du football tunisien. Mais on peut ne pas être titulaire d’un CV très riche et savoir quand même saisir la bonne perche et le moment propice.   

Le succès d’un bon stratège   

Il faut bien avouer que Moez Nasri a su bien jouer son coup et forger ce destin inattendu. D’abord par le casting des hommes et femmes de sa liste choisis avec extrême minutie. Le football professionnel avec les 16 clubs de Ligue 1 et les 28 clubs de ligue 2, soit 44 en tout, était un réservoir électoral important, voire décisif dans ces élections avec cinq voix pour chaque club membre. Dans son équipe, plus de la moitié de ces clubs a été ciblée et représentée. Les présidents des Ligues nationales et régionales qui ont eux aussi le privilège de cinq voix chacun ont été associés au projet. Sur 54 bulletins validés avec un annulé de la première urne des clubs professionnels et des présidents des Ligues, 29 ont voté pour la liste de Moez Nasri. Ce chiffre multiplié par cinq lui a donné 145 voix sur 270. Soit plus que la majorité et loin devant Mahmoud Hammami 90 voix et Jalel Tkaya 35 voix. C’est après ce premier dépouillement que Moez Nasri, qui avait la main sur le cœur au départ, avait affiché son premier sourire et perçu que sa victoire était en train de se dessiner. Car la deuxième urne consacrée aux clubs de la Ligue de football amateur niveau 1 ( 54 présents sur 56 ) ne pouvait que conforter son avance. Avant le dépouillement de la troisième et dernière urne, celle des 60 clubs présents de la Ligue nationale de football amateur niveau 2 sur 62, Moez Nasri avait 209 voix et était à 11 voix de la majorité requise pour gagner dès le premier tour. Avec 120 voix seulement, Mahmoud Hammami avait pris acte de son échec et compris que le dépouillement des 60 voix restantes dans la troisième urne n’était qu’une simple formalité pour mener les élections à leur terme. Moez Nasri avait encore fait le plein de voix avec 38 voix sur 60 et porté son score final à 247 ce qui lui a permis d’être  déclaré vainqueur sans besoin de passer à l’épreuve d’un deuxième tour.        

Le plus dur c’est d’être à la hauteur   

Moez Nasri n’aura même pas un petit répit pour savourer son grand succès. Plein de chantiers et de défis l’attendent dans ce même bureau qu’avait occupé son prédécesseur Wadie Jary .Ça va commencer par installer l’équipe de travail qui va mettre en œuvre et accompagner l’application du vaste projet.

Une nouvelle DTN qui serait confiée à Mondher Kebaier, une nouvelle DNA avec comme patron pressenti Yassine Harrouch et la possibilité avec l’aide de la Fifa de réintroduire la VAR lors de la phase retour du championnat et une commission élargie des équipes nationales, composée de joueurs internationaux pour le choix du prochain staff de l’équipe A et l’élaboration du programme de préparation des deux matches de mars contre le Liberia et la Namibie.

Tout indique qu’après ces élections qui ont fait revenir au football tunisien sa souveraineté après 6 mois de tutelle de la Fifa, une ère nouvelle est ouverte. Elle ne sera accompagnée de réussite que si on la place sous le signe d’une vraie rupture avec tous les ratages du passé et d’une mise en place de solides piliers pour l’opération de reconstruction.       

Charger plus d'articles
Charger plus par Hédi JENNY
Charger plus dans Sport

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *