Accueil A la une En Tunisie, 39% des PME ont mis la clé sous la porte

En Tunisie, 39% des PME ont mis la clé sous la porte

Le porte-parole officiel de l’Association nationale des petites et moyennes entreprises, Abderrazak Houas, a annoncé que les entreprises tunisiennes commencent à s’adapter aux nouvelles technologies de paiement. Il a précisé que la mise en place du nouveau système des chèques pourrait faire grimper la part des lettres de change à environ 13 %, si l’adoption des moyens de paiement modernes prend du retard.

Dans un entretien accordé à l’agence TAP, Houas a évoqué la position des PME face à l’entrée en vigueur de ce nouveau système. Il a révélé que l’association a mené, l’an dernier, une étude prospective en vue de son lancement prévu en 2025, aboutissant à des résultats clés.

Selon cette étude, le nombre de chèques en circulation devrait diminuer légèrement de 1 %, ce qui garantirait que seuls les chèques valides seront utilisés. Parallèlement, la valeur totale des transactions par chèque devrait reculer, tandis que les paiements électroniques enregistreraient une hausse significative, passant de 10 à 15 millions de dinars. De plus, les indicateurs du paiement numérique, des portefeuilles électroniques et des terminaux de paiement connaîtraient une progression notable.

Houas a également souligné que l’usage des lettres de change devrait augmenter de 5 %. Actuellement, le chèque représente environ 38 % des transactions, suivi par les cartes bancaires, les portefeuilles électroniques et les lettres de change.

Abordant la question des chèques sans provision, le porte-parole a estimé à 10 000 le nombre de personnes ayant quitté la Tunisie pour échapper aux poursuites liées à l’émission de chèques sans provision.

Il a également mentionné que plusieurs chefs d’entreprise tentent actuellement de régulariser leur situation financière dans le cadre de la procédure dite de « preuve équitable ». Toutefois, ils sont confrontés à des restrictions de voyage à l’étranger, ce qui entrave leurs activités et leur développement.

Enfin, Houas a rappelé que la nouvelle loi sur les chèques prévoit un délai de grâce de trois ans, une mesure jugée acceptable pour les entreprises encore en activité. Cependant, les sociétés en faillite se retrouvent dans une impasse, incapables de remplir leurs engagements et d’appliquer certaines dispositions de cette loi.

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