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1ère EDITION DU «LAB INNOVA FOR TUNISIA AGRiBUSINESS»: Les entreprises agricoles dans la ligne de mire

• 82 start-up tunisiennes ont déjà bénéficié des 4 dernières éditions

Démarrage de la première édition du «Lab Innova For Tunisia Agribusiness» dans le cadre du projet de formation managériale «Lab  Innova For Africa Luca Attanasio» et ce, du 5 au 7 février 2025 à l’hôtel Novotel Lac Tunis, un programme de formation managérial Ice Agenzia lancé en 2019 et dédié aux pays africains impliqués, à l’Agribusiness ou aux ICT-Start-up.

La Presse — Cette édition organisée par l ICE Agence Tunis-Section commerciale de l’ambassade d’Italie, avec le bureau de formation aux entreprises du siège de Rome.  Le programme a été inauguré par S.E. l’ambassadeur d’Italie à Tunis, Alessandro Prunas, en présence du ministre tunisien de l’Agriculture, des Ressources hydriques et de la Pêche M. Ezzedine Ben Cheikh.

Les éditions précédentes ont fait participer, à ce jour, un total avoisinant les 500 entreprises africaines formées, dont 82 en Tunisie, avec un focus en Tunisie pour 4 éditions dédiées au Lab Innova For Tunisia Start up, qui se poursuivra dans la 5e édition également pour 2025.

Lab Innova For Tunisia Agribusiness 2025 ouvre une nouvelle phase de collaboration entre l’Italie et la Tunisie, dans un domaine clé pour les deux pays, comme l’agriculture/agroalimentaire, qui complète donc l’écosystème des start-up.

La Tunisie, un partenaire prioritaire

S.E l’ambassadeur italien Alessandro Prunas, en inaugurant le cours, a souligné : «Le développement agricole, le soutien à l’entrepreneuriat et la formation figurent parmi les piliers du Plan Mattei, qui identifie la Tunisie comme pays partenaire prioritaire. En fournissant aux entreprises participantes des outils et des compétences de pointe, Lab Innova For Tunisia Agribusiness 2025 contribue à renforcer la croissance, l’innovation et la compétitivité des filières agro-industrielles et agricoles tunisiennes, tout en amplifiant leurs synergies avec les entrepreneurs italiens. Cette initiative s’inscrit dans l’engagement global que nous poursuivons dans le pays, pour atténuer les effets du changement climatique, garantir la sécurité alimentaire et promouvoir le développement économique et social des territoires. Je pense, en premier lieu, au projet «Tanit», qui vise à améliorer l’utilisation des eaux non conventionnelles dans l’agriculture, à revitaliser les cultures dans les zones touchées par la sécheresse et à créer un centre de formation dans le secteur agricole, de la recherche agronomique, des techniques agricoles. Toutes les composantes du Système Italie en Tunisie sont engagées en première ligne pour atteindre ces objectifs, en travaillant côte à côte avec les autorités tunisiennes : c’est cela l’esprit d’un nouveau modèle de partenariat sur une base égalitaire, capable de générer des bénéfices et des opportunités pour tous».

Quant à M. Ezzedine Ben Cheikh, ministre tunisien de l’Agriculture, des Ressources hydiques et de la Pêche, lors de son allocution d’ouverture, il a tenu à remercier la partie italienne de sa précieuse collaboration pour maximiser et valoriser les impacts positifs des projets conjoints et les efforts déployés pour développer le secteur agricole et ceci entre dans le cadre d’un esprit gagnant/gagnant.

Par ailleurs, il a révélé que l’agriculture tunisienne continue à jouer un rôle important sur le plan économique, social et environnemental et bénéficie d’une grande attention dans la politique du développement économique du pays. Ajoutant que «le secteur agricole en Tunisie contribue à hauteur de 10% au PIB, emploie 14% de la population active et fournit environ 11% du total des recettes des exportations».

«Et face aux défis agricoles multiples tels que les changements climatiques, les pressions géographiques et les mutations économiques, il devient essentiel d’accompagner les petites entreprises agricoles vers une transformation réussie pour qu’elles deviennent compétitives, durables et résiduelles».

D’autre part, le ministre a mis le doigt sur les problèmes de gestion, de rentabilité et de durabilité des activités que rencontrent les petites entreprises d’exploitation agricoles qui sont devenues nombreuses et que c’est dans ce cadre que la formation innovante apparaît comme une nécessité pour améliorer la performance et le rendement des activités agricoles et la rentabilité économique.

Et pour clore son intervention, le ministre a remercié les parties prenantes dans ce programme d’innovation en souhaitant aux jeunes investisseurs la réussite dans leurs attentes et aspirations de ce programme.

De l’importance de la formation

Pour sa part, la directrice du bureau de l’agence ICE de Tunis, Francesca Tango, a déclaré : «La formation joue un rôle de plus en plus stratégique dans la vie professionnelle de chacun d’entre nous, la formation ICE Agenzia vise à accompagner les managers tunisiens du secteur agroalimentaire impliqués dans cette première édition et sélectionnés parmi les véritables excellences du pays. Parmi les participants à cette édition figurent de nombreuses entreprises actives aussi bien dans le secteur de l’oléiculture que dans les produits biologiques ou locaux (notamment cosmétiques et aliments à base de miel, huiles essentielles, aloès, figues de Barbarie, dattes, grenades, etc.). La Tunisie compte de nombreux records dans le secteur de la production d’huile, mais elle est aussi le 5e producteur mondial de figues de Barbarie, un excellent producteur de grenades et de dattes Deglet Nour. Dans l’ensemble, il s’agit de secteurs d’une grande importance économique et sociale, pas seulement pour leur contribution à la production nationale destinée à la consommation, à l’exportation, à la génération de revenus et d’emplois, à l’opportunité. Grâce à la contribution apportée par LAB Innova For Africa, elle a le «scale-up» des entreprises les plus prometteuses du secteur, afin qu’elles puissent s’établir et émerger au niveau international, mais aussi pour leur implication en termes d’exploitation des ressources naturelles, de la terre, de l’eau, des terres arables, des cultures et pour les questions de sauvegarde des ressources naturelles et de sécurité alimentaire sur lesquelles l’attention de l’Italie et de la Tunisie est maximale pour le bien commun des citoyens et de la planète».

Le format traditionnel Lab Innova s’est ouvert en octobre avec un appel à candidatures, dédié aux entreprises des filières agricoles les plus prometteuses en Tunisie telles que la production d’huile, la production de raisin et de vin, les produits AOC/du terroir, les produits biologiques. 15 participants ont été sélectionnés parmi les entreprises candidates. À partir du 5 février 2025, les entreprises seront impliquées dans une formation qui comprend : une phase en classe, une phase de formation en ligne et pour terminer un voyage d’étude en Italie, qui comprend la visite d’un événement de l’industrie, des rencontres institutionnelles et professionnelles avec des homologues du secteur en Italie, pour accroître la croissance et les opportunités commerciales. Parmi les matières du cours: la communication destinée au pitch et aux rendez-vous d’affaires, le plan marketing, le marketing international, le marketing digital, accompagné d’une mise à niveau sur les outils financiers et d’accompagnement, les nouvelles technologies et les nouvelles techniques pour une meilleure gestion de l’entreprise agricole et agroalimentaire.

Les collaborateurs au projet de l’édition tunisienne sont : Federunacoma-Fédération nationale des fabricants de machines agricoles, Aics-Agence italienne de coopération au développement ; sont également présents une série d’institutions et d’organismes locaux, à savoir l’Inat — Institut national agronomique de Tunisie —, l’Apia — Agence de promotion des investissements agricoles —, le PCB — Pôle technologique de compétitivité de Bizerte, Ctab — le Centre technique de l’agriculture biologique, Unobio — l’Union nationale des opérateurs de la filière du bio, tous impliqués par ICE Agenzia dans cette démarche commune, qui apporteront leurs témoignages, comme certains participants du Labinnova FOR Tunisia Startup, à savoir certaines entreprises actives dans le domaine des technologies agricoles ayant participé et précisément les sociétés Robocare, Smart Soft pro. La partie relative à la communication, au marketing et au numérique est confiée à des professeurs italiens et tunisiens de la Faculty ICE Agenzia.

1er pays d’Afrique pour les superficies cultivées

Le secteur agroalimentaire représente environ 10% du PIB en Tunisie : il existe plus de 1.000 entreprises de plus de 10 salariés alors qu’il existe plus de 516.000 entreprises agricoles. Du côté de l’agroalimentaire, on observe aujourd’hui une attention croissante portée à la qualité des produits, aux certifications et à la sécurité alimentaire (sur 1.000 entreprises certifiées ISO, Haccp, Ohas en Tunisie, 285, soit environ 30% appartiennent au secteur agro-industriel et d’une manière générale ce sont celles-là qui exportent les produits). Aujourd’hui, le consommateur est de plus en plus attentif aux aliments et, en général, aux produits d’origine agricole qui sont sûrs du point de vue des normes d’hygiène, tracés et étiquetés en termes d’origine et de processus de production, durables du point de vue des ingrédients, désormais des tendances établies dans le monde entier et la clé du succès des produits.

D’un point de vue agricole, la Tunisie se démarque au niveau mondial avec ses excellents produits tels que l’huile d’olive (la Tunisie est le 10e exportateur mondial et l’huile représente 44% des exportations agricoles en valeur), les fruits (principalement les dattes, les agrumes, les grenades, les raisins, les figues, les figues de Barbarie), les légumes (principalement les tomates, les poivrons et artichauts). La Tunisie est également le 1er pays d’Afrique pour les superficies cultivées et pour l’exportation de produits biologiques et le 1er mondial pour les superficies cultivées en huile biologique et le seul pays africain disposant d’un certificat d’équivalence avec l’UE pour les produits biologiques (ayant une législation quasiment similaire à celle de l’UE sur les questions biologiques).

Les échanges avec l’Italie se sont élevés à une importation de la Tunisie de 990,55 millions d’euros pour les 9 premiers mois de 2024 pour le secteur agricole, avec une hausse de +13,3% (l’Italie est importatrice de fruits et légumes de Tunisie) et pour l’agro-industrie une importation de 1,1 milliard d’euros avec un +17,4%, soit environ 18% du commerce entre les deux pays

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