Ici et ailleurs, l’huile d’olive tunisienne a toujours été perçue comme le porte-drapeau de notre économie, mais aussi d’une agriculture assez développée. A preuve, nos oléiculteurs et producteurs n’en finissent pas de rafler la mise, car leur huile gagne en qualité supérieure.
La Presse — Tout aussi riche en valeurs nutritionnelles qu’en vertus thérapeutiques, l’huile d’olive tunisienne est un produit alimentaire fort demandée tant à l’échelle locale que sur le marché international. Fruit d’un arbre béni, l’olivier, qui est un symbole de paix et d’éternité, cette denrée est d’autant plus ancrée dans nos traditions culinaires séculaires qu’elle incarne, aujourd’hui, toute une identité visuelle propre à nous. Une référence de belles recettes gastronomiques variées, marquant nos mets si raffinés.
La diplomatie économique de mise
Ici et ailleurs, l’huile d’olive tunisienne a toujours perçue comme le porte-drapeau de notre économie, mais aussi d’une agriculture assez développée. A preuve, nos oléiculteurs et producteurs n’en finissent pas de rafler la mise, leur huile gagne plus souvent en qualité supérieure témoignée. En 2023-2024, la production nationale d’huile d’olive a atteint 220 mille tonnes dont plus de 195 mille tonnes ont été exportées vers plus de 60 pays, rapportant ainsi 5 162 millions de dinars. Avec une hausse de 46 % des volumes exportés sous forme conditionnée. C’est là que résident l’apport de l’emballage et l’art de la mise en bouteille.
Et pourtant, notre huile d’olive manque encore de visibilité sur les marchés internationaux, du fait qu’elle est souvent exportée en vrac. Cela dit, sa meilleure technique de conditionnement vaut son pesant d’or et pourrait lui conférer une place de choix à l’étranger. Et pour cause ! Une campagne nationale de promotion de l’huile d’olive tunisienne conditionnée 2025 vient d’être lancée, en grande pompe.
C’est ainsi que, tout récemment, le Centre technique de l’emballage et du conditionnement (Packtec), en collaboration avec l’Utica et le Cepex, a organisé une soirée, aux Berges du Lac à Tunis, en l’honneur des ambassadeurs accrédités en Tunisie, sous le signe « L’huile d’olive tunisienne, un trésor national à partager avec le monde». De ce fait, la réactivation de notre diplomatie économique semble de mise, attirant, tout d’abord, l’attention du corps diplomatique présent à la soirée, avec ses missions consulaires et représentations basées sous nos cieux. Certes, une machine diplomatique bien huilée aura son poids de sensibilisation et de communication sur un tel secteur agroalimentaire à haute valeur ajoutée, en termes de production et d’exportation. Et comme l’image vaut parfois mille mots, une animation audiovisuelle immersive utilisant la technologie de la « vidéo mapping » a mis en lumière l’histoire de l’huile d’olive tunisienne et les étapes de sa production.
Cap sur de nouveaux marchés
Dans la foulée, parler ainsi de l’huile d’olive tunisienne n’est guère suffisant. L’on doit creuser dans la rhétorique des chiffres et des bilans pour bien communiquer et agir en action. Ainsi, s’organise une campagne de promotion par définition. Aussi faut-il combiner politique et diplomatie pour converger vers un objectif stratégique commun. Devant un parterre de professionnels, de décideurs et d’ambassadeurs, Samir Majoul, président de l’Utica, a présenté l’huile d’olive tunisienne dans tous ses états, comme il n’en a jamais parlé auparavant. Son apport économique, ses valeurs nutritives et ses bienfaits sur la santé ne sont plus à démontrer. Cet or vert est fait de majesté, ce qui a fait sa notoriété.
Evidemment, la multiplication des recettes culinaires et la dégustation des saveurs, déjà largement appréciées ont, certes, apporté une pierre à l’édifice de la promotion et de la valorisation des spécificités du produit. Malek Labidi, directrice du Centre d’innovation culinaire, vient boucler la boucle, présentant à l’auditoire les secrets intrinsèques d’une huile d’olive tunisienne, comme une panacée économique et thérapeutique. Voire un sésame qui ouvre sur de nouveaux marchés. « Seulement 2% de l’huile d’olive, sur l’ensemble des huiles commercialisées, sont généralement consommées à travers le monde. Si ce taux augmente à seulement 10%, on aura à réaliser un grand potentiel d’exportations de notre huile d’olive dont celle conditionnée », espère Mourad Ben Hassine, P.-d.g. du Cepex.
Du reste, les prévisions tablent, cette année, sur environ 340 mille tonnes, soit un record face à l’évolution des marchés mondiaux. Pour y arriver, un programme promotionnel est établi pour l’exercice 2025, à l’initiative du Packtec. Il fera campagne sur notre huile d’olive conditionnée, son origine, sa position sur les marchés traditionnels et les moyens d’accès à d’autres marchés extérieurs, en ciblant la Chine, le Brésil, le Royaume-Uni et les pays du Golfe.
