
En dépit du contrôle permanent de la part des agents de la gendarmerie qui font le va-et-vient, du Nord au Sud, le long de la côte, sur terre et des gardes-côtes ainsi que les forces armées au large du Sud-Est, jour et nuit, la migration illégale n’a pas l’air de prendre fin.
De plus, de temps à autre, des marins-pêcheurs découvrent des cadavres flottant sur l’eau ou rejetés par les vagues sur la plage. Ils avisent alors les gardes-côtes ou les agents de la Protection civile pour récupérer ces corps et les enterrer.
Lundi 10 février, un bateau tout neuf, mesurant six mètres de longueur, a été volé dans un petit port de pêche à Chott Sonia. Il n’est pas le premier et ne sera pas le dernier. Les migrants, dont un grand nombre de Subsariens ainsi que des jeunes Tunisiens originaires de l’intérieur du pays. Ils débarquent à Zarzis et travaillent n’importe quoi: chantier, agriculture, nettoyage, hôtellerie… Juste pour disposer de la somme d’argent qu’il faut pour effectuer cette aventure maritime risquée. Ils entrent clandestinement en contact avec un intermédiaire ou un organisateur de ces voyages à partir de Zarzis ou de Djerba.
Nombreux étaient ceux qui ont été repérés avant leur sortie en mer, leur tentative avortant ainsi. D’autres ont été capturés au larges de la zone. Mais certains ont réussi à passer entre les mailles du filet puisqu’ils ont téléphoné de la ville italienne Lampedusa, annonçant à leurs proches qu’ils sont arrivés sains et saufs, bien que la mer semble parfois agitée.
L’opération de recherche se poursuit, au large de Djerba et Zarzis, dans l’espoir de retrouver le bateau volé.