Le président-directeur général de la Société nationale immobilière de Tunisie (SNIT), Fahmi Kamoun, a indiqué que la société consacre 80 % de ses projets au logement social, tandis que le reste est destiné aux logements économiques. Il a souligné qu’il est impératif de se tourner vers la création de nouvelles villes immobilières pour faire face à la demande croissante en logements.
Lors d’un entretien accordé à l’Agence TAP, Fahmi Kamoun a précisé que le stock foncier disponible a été largement épuisé et qu’il est désormais crucial d’envisager l’aménagement de nouvelles villes à l’extérieur des zones urbaines existantes.
Il a insisté sur la nécessité de doter ces nouvelles villes de toutes les infrastructures essentielles, telles que des établissements de santé, des écoles et des moyens de transport, afin de soulager les citoyens et de résoudre la problématique du logement. Cela contribuerait à alléger les charges des habitants tout en résolvant une partie du déficit en logements.
Au cours de cet entretien, qui a abordé la mise en place du système de logement social en Tunisie, Fahmi Kamoun a rappelé l’importance de la coopération entre toutes les parties prenantes, soulignant que la volonté politique est présente pour soutenir cette démarche.
Fahmi Kamoun a également insisté sur la nécessité de renforcer le secteur public de la promotion immobilière, notamment face à la concurrence croissante du secteur privé, en mettant en place des lignes de financement spéciales pour le logement social.
“La promotion immobilière menée par le secteur public est indispensable et ne peut être négligée. Il est crucial de soutenir les institutions publiques dans leur rôle social et régulateur, ce qui est d’autant plus important avec la volonté politique actuelle”, a-t-il ajouté.
Fahmi Kamoun a aussi souligné que les défis liés à la mise en œuvre du système de logement social peuvent être surmontés avec la collaboration de toutes les parties concernées. Il a précisé que “une part importante” du coût des logements provient des matériaux de construction, tout en notant que l’impact des terrains et des études joue également un rôle dans le coût global.