Le spectre de la violence refait surface. Autant le gérer maintenant.
La Presse — Attention, c’est toujours de cette manière que cela commence. Quelques accrochages, deux ou trois bouteilles et puis, c’est l’occasion, l’alibi offert à tous les provocateurs de la terre pour transformer un match, une rencontre sportive en émeutes avec toutes les conséquences que cela implique. Il va de soi que c’est avant tout une question d’encadrement. Et les conséquences nous les avons connues. Le sport tunisien en a subi tous les aléas.
Il n’y a qu’à se demander depuis combien d’années nos équipes ne jouent qu’au-devant de leur seul public. Demandez aux trésoriers des clubs le montant estimé des pertes financières que cela engendre.
Où sont les stadiers ?
L’idée que nous donnons de la discipline qui règne dans nos stades et du respect que nous vouons à l’éthique sportive n’est pas des moindres. Les instances internationales n’accordent jamais de manifestations aux pays agités et dont le public est agressif. Dans cette folie furieuse rampante, cette pieuvre qui risque d’étendre ses tentacules sur tous les stades, il n’y a pas de place aux déclarations intempestives des présidents de clubs qui incitent à la violence.
Nous devons absolument veiller à être plus respectueux des usages et de la bienséance.
Bien entendu, il faudrait que toute la logistique suive : fédérations, clubs, arbitres, public et organisateurs doivent s’y mettre pour faire réussir une rencontre sportive.
Où en sommes-nous avec le lancement d’un corps de « stadiers », information pour laquelle on a mobilisé tous les médias ? Rien, à notre connaissance.
Du vent pour calmer le jeu et traverser une mauvaise passe. Autant dire que si les autorités compétentes ne prennent pas les dispositions qui s’imposent, nous risquons bien de terminer la saison avec des stades vides.
