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Les besoins de reconstruction et de relèvement à Gaza sont estimés à 53 milliards de dollars, selon l’évaluation provisoire rapide des dommages et des besoins à Gaza et en Cisjordanie (IRDNA) publiée aujourd’hui. Le rapport analyse les dommages, les pertes et les besoins de relèvement et de reconstruction dans presque tous les secteurs de l’économie palestinienne, sur la base des données recueillies entre octobre 2023 et octobre 2024.
- Les évaluations rapides des dommages et des besoins reposent sur une méthodologie mondialement reconnue, appliquée dans divers contextes pour éclairer la planification du relèvement et de la reconstruction.
- Compte tenu des restrictions d’accès sur le terrain et de l’évolution rapide de la situation à Gaza, l’IRDNA fournit une estimation provisoire des impacts et des besoins.
- Les dommages aux structures physiques sont estimés à environ 30 milliards de dollars.
- Le logement est de loin le secteur le plus touché, concentrant 53 % des dommages, suivi par le commerce et l’industrie, qui en représentent 20 %.
- Les infrastructures essentielles (santé, eau, transports) concentrent plus de 15 % des dommages.
- Les pertes économiques dues à la baisse de la productivité, aux pertes de revenus et aux coûts d’exploitation sont évaluées à 19 milliards de dollars, les secteurs les plus touchés étant la santé, l’éducation et le commerce.
- Certains secteurs nécessitent des financements de reconstruction dépassant la valeur des destructions physiques, notamment pour la gestion des 41 à 47 millions de tonnes de gravats et de débris.
À Gaza, la quasi-totalité des secteurs ont cessé toute activité économique. En un an, les prix ont bondi de plus de 300 %, avec une hausse de 450 % pour les denrées alimentaires. L’économie locale devrait se contracter de 83 % en 2024, ramenant sa contribution à l’économie palestinienne à seulement 3 %, alors que la ville abrite 40 % de la population. En Cisjordanie, une contraction de 16 % est également attendue en 2024.
Le rapport, produit conjointement par le Groupe de la Banque mondiale, les Nations unies et l’Union européenne, propose une feuille de route pour échelonner les efforts de redressement et leurs coûts à court et moyen terme. Il souligne l’importance d’une réponse multisectorielle coordonnée, impliquant toutes les parties prenantes. Il note que la rapidité, l’ampleur et la portée du redressement et de la reconstruction dépendront de plusieurs facteurs, notamment les modalités de gouvernance, l’accès et la mobilité des personnes et des biens, ainsi que l’ordre public et la sécurité.
D’après communiqué