
Une visite pleine de messages et de symboles. La FTF est encore en phase de réhabilitation et a besoin du soutien de la Fifa.
Le communiqué paru et qui s’évertuait à informer l’opinion publique de la teneur des séances de travail tenues entre les représentants de la Fifa et le nouveau Bureau fédéral de la FTF nous a paru quelque peu laconique. De toutes les manières, saluons le travail d’orfèvres effectué par la Fifa. Elle continue à suivre de près le fonctionnement de notre fédération.
Bien entendu, à l’heure de l’informatique, de l’Internet, de la fibre optique, de la 5G, etc, elle était au courant de tout ce qui se passe entre nos murs. Par exemple, l’arbitrage qui clopine, le public qui est au bord de l’émeute, les dirigeants qui se comportent en marchands de tapis qui quittent le souk quand bon leur semble et mettent la clé sous le paillasson (ce qui prouve que notre professionnalisme est bien mal en point), les entraîneurs qui se prennent pour des incollables en tout et se mêlent de tout, donnant le pire des exemples à leurs joueurs, les quolibets bien choisis pour désigner des membres fédéraux, les dirigeants qui encouragent les dépassements de leurs «protégés», bref, pour faire court, ils sont au courant de tout.
Une question de confiance
Et c’est la raison pour laquelle nous ne pouvons que la remercier pour cette prévenante attention. Notre FTF vient de terminer une période délicate de sous-tutelle et il n’y a pas lieu de la replonger dans les affres d’une nouvelle descente aux enfers.
La Fifa a pris l’initiative, sans aucun doute, pour s’informer des raisons de ce flottement qui ne présage rien de bon. Il n’y a aucunement besoin d’une boule de cristal pour nous aider à connaître les véritables raisons de cette visite.
De toutes les façons, les points énoncés pourraient figurer dans l’ordre du jour, mais ils sont moins importants que la stabilisation d’une situation qui tarde.
C’est une question de confiance qui n’est pas encore acquise entre clubs et fédération, entre clubs et arbitres, entre public et DN d’arbitrage qui remet tout en question. Si nous ajoutons le lobbying des uns et des autres, cela finit par inquiéter. N’oublions pas les mauvaises relations qui existaient et qui ont précipité la mainmise qui a conduit à la découverte du pot au rose qui a fini par avoir raison du clan qui s’était tout accaparé. Nous le savons, la Fifa le sait, tout le monde le sait et ceux qui ont réussi à s’en sortir le savent.
La Fifa sait que notre FTF n’est pas sortie de l’auberge. Il fallait l’aider. Elle le fera, parce que c’est son rôle d’abord, parce qu’elle sait pertinemment que si elle ne le faisait pas (à ses conditions), elle risquerait de retrouver, encore une fois, le dossier FTF sur son bureau.