Accueil Culture « Zoukhrouf » de Béchir Selmi au Festival de la Médina : Le violon enchanteur

« Zoukhrouf » de Béchir Selmi au Festival de la Médina : Le violon enchanteur

Dans une ambiance chaleureuse et conviviale, accompagnée de trois musiciens : un luthiste, un cithariste et un percussionniste, Béchir Selmi, au meilleur de sa forme, a proposé un cocktail diversifié alternant des chansons et des solos de violon. Une sélection de mélodies orientales et tunisiennes que le quatuor a partagées avec plaisir et intensité avec le public présent.

Les spectacles s’enchaînent depuis le démarrage de la 41e édition du Festival de la Médina qui continue à gâter son public (réduit cette année sans doute à cause d’une communication quasi-nulle) avec un florilège essentiellement de concerts musicaux qui anime les soirées nocturnes du mois de Ramadan dans la Médina de Tunis. 

Vendredi dernier, Dar Lasram accueillait, dans son patio, l’un des grands virtuoses du violon, Béchir Selmi, fidèle disciple de Ridha Kalaï, un autre monument de la musique tunisienne, qui, lui, a transmis les pratiques les plus affûtées d’un instrument difficile d’emploi. Dans une ambiance chaleureuse et conviviale, accompagnée de trois musiciens : un luthiste, un cithariste et un percussionniste, Béchir Selmi, au meilleur de sa forme, a proposé un cocktail diversifié alternant des chansons et des solos de violon. Une sélection de mélodies orientales et tunisiennes que le quatuor a partagées avec plaisir et intensité avec le public présent.

Comme il fallait s’y attendre, la chanson égyptienne était au rendez-vous avec un choix bien déterminé de refrains que l’assistance répétait avec le luthiste auquel a été confiée la mission de chanter «Abdelmoutaleb», «Abdelwaheb», «Oum Kalthoum»… et bien sûr l’intervention flamboyante et truffée de générosité du violoniste, star de la soirée, Béchir Selmi qui s’est distingué par la finesse et la délicatesse de son jeu musical même si la sono n’était pas toujours au point. Par ailleurs, le musicien se voulait un peu pédagogique en expliquant les morceaux qu’il a interprétés faisant ainsi partager sa  passion de la musique.

En jouant de son archet et des cordes de son violon avec dextérité, Béchir Selmi a transmis ses émotions toujours intactes et sa culture musicale partagées par un auditoire conquis. Dans ce concert qu’il a intitulé «Zoukhrouf», il a étalé son talent à travers des sonorités inventives dévoilant un sens artistique incontestable.

Sans vouloir accaparer la soirée, il ouvre la voie à d’autres jeunes artistes dont une chanteuse qui a interprété un bouquet de chansons du répertoire tunisien, dont celles de Ali Riahi, Saliha, Hédi Jouini… des mélodies d’antan restées célèbres et indémodables. Le tout entrecoupé de solos de violon, à l’instar de «Freg Ghezali» interprété avec précision et élégance. Le public ravi ne manquait de lui lancer des bravos à chaque morceau joué. 

Le concert a duré près de deux heures sans aucun temps mort. Béchir Selmi ne pouvait pas terminer son éblouissante prestation sans rendre hommage à son maître Ridha Kalai en interprétant la célèbre composition «Zarzis» et «Hiz Jouabi el-Jerba». Un magnifique finish qui lui a valu un tonnerre d’ovations d’un auditoire conquis, dont certains se sont précipités pour le remercier individuellement et prendre avec lui des selfies.

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