
«La vraie indépendance est que le citoyen est souverain et libre dans son pays et prend en main sa propre destinée»
La Tunisie célèbre aujourd’hui le 69e anniversaire de l’indépendance. Le 20 mars 1956 est une date à marquer d’une pierre blanche pour tous les Tunisiens. Elle constitue l’apothéose d’une lutte acharnée contre l’occupation française après que la souveraineté tunisienne a été réduite au néant suite à la signature du Traité du Bardo le 12 mai 1881 entre le gouvernement français et Mohamed Sadok Bey.
Le pays s’incline à cette occasion devant la mémoire éternelle des combattants tombés en martyrs en défendant la patrie et sa liberté. La fête est célébrée aujourd’hui loin du brouhaha des trompettes, sans fanfare ni défilés de majorettes. La priorité est primordialement accordée à la lutte pour la libération et l’édification de l’État national.
«La vraie indépendance n’est pas un traité conclu ou une commémoration célébrée, mais elle est synonyme de souveraineté», avait martelé le Chef de l’État dans son discours prononcé à l’occasion du 66e anniversaire de la fête de l’Indépendance en 2022, soit une année après la chute de tout un système qui a fait que l’Assemblée du peuple devient le théâtre d’un affrontement houleux entre majorité et opposition, transformant le débat en une foire d’empoigne stérile.
«La vraie indépendance est que le citoyen est souverain et libre dans son pays et prend en main sa propre destinée», avait souligné fermement le Président de la République dans ce même discours. En accédant au pouvoir, le Chef de l’État a dû faire face à un lourd héritage issu de cette décennie noire. Une nouvelle lutte pour l’indépendance et la souveraineté a commencé sur fond de démantèlement de réseaux bien organisés sévissant au sein des institutions clé de l’Etat et tentant de bloquer systématiquement différents projets de développement.
La situation difficile à laquelle a été confronté le pays a nécessité la poursuite en justice des personnes corrompues. La lutte enclenchée contre l’ancien système avait été suivie par une révolution législative visant à redonner espoir au peuple dans une nouvelle Tunisie dans laquelle ni les traîtres, ni les collaborateurs encore moins les alliés des cercles colonialistes n’avaient de place.
Aujourd’hui, la Tunisie commémore le 69e anniversaire de l’indépendance tourné vers le futur avec un budget 2025 axé sur la justice sociale. La symbiose et l’esprit de coopération régnant entre les pouvoirs exécutif et législatif depuis juillet 2021 est de nature à redonner l’espoir aux Tunisiens de voir leur pays sortir d’une crise qui n’a que trop duré et perturbé sa stabilité. Les indices positifs sont déjà perceptibles avec la baisse du taux d’inflation en 2025 et la prise de mesures innovantes destinées à renforcer le rôle social de l’État sont en cours, telles que la création de fonds sociaux, la réforme du Code du travail et l’amélioration des services publics.
La Tunisie célèbre ainsi la plus importante des fêtes nationales avec une vision tournée vers le futur. Le temps des défilés, des manifestations et des promesses non tenues est révolu. Seules des décisions souveraines et des actions concrètes peuvent assurer un avenir prospère à notre pays, qui bénéficie aujourd’hui d’une grande stabilité, à l’abri des conflits armés qui secouent de nombreuses régions du monde.